Un sentiment plus fort que la peur par Emeralda
Je vais le dire d'emblée, je déteste cette couverture. Pour moi qui vit à Chamonix Mont-Blanc, c'est limite scandaleux. C'est bleu, c'est blanc, un peu de noir, du rouge… Mais si vous arrivez à vous projeter vers les Alpes avec un mise en page et une illustration aussi fade et bien bravo !!!!
Le titre est trop long, pas assez accrocheur à mon sens, mais bon Marc Lévy va vendre même avec un intitulé très moyen, je ne suis pas inquiète.
Il n'y a pas qu'au fond des océans ou des mers que l'on retrouve des épaves. Les montagnes sont aussi de redoutables tueuses d'hommes et pas seulement pour les pauvres fous qui veulent les gravir. Les franchir par les airs est tout aussi périlleux !
Le décors est donc posé, mais fort mal. Ce n'est pas possible que Marc Lévy ait mis les pieds ici, dans le décors français, dans les Alpes, au pied du Mont Blanc.
La description des paysages, ça va, mais alors le fonctionnement des secours, de la prise en charge des blessés, j'ai cru m'étouffer !! A Chamonix Mont Blanc, ne cherchez pas l'hôpital, il s'agit tout juste d'une petite annexe où l'on est bien incapable de soigner le moindre bobo. C'est tout juste si on peut y venir faire une consultation car il est fermé 6 mois de l'année !!! Tous les blessés sont transportés sur le site de Sallanches.
En outre, on n'est jamais secouru par des guides de haute montagne surtout en plein hiver où les ascensions sont peu nombreuses pour cause de météo plus qu'aléatoire, mais par le PGHM (section de gendarmerie spécialisée dans le sauvetage en haute altitude). Les guides, restent des guides même si leurs connaissances des lieux est appréciée à sa juste valeur.
Bref, que d'erreurs !!!
J'ai en outre aussi été surprise par l'orthographe mont Blanc. Ici, on écrit Mont Blanc avec donc une majuscule au mot mont. Il existe une règle parait-il qui dit que lorsque l'on parle de la montagne elle-même, ne met pas de majuscule à mont, mais on l'utilise alors quand on désigne le massif tout entier. Ok, moi je veux bien, mais j'ai toujours mis une majuscule aux deux, considérant que c'était un nom propre ou assimilé. Après quelques recherches, il semblerait que les deux orthographes soient correctes. Cela fait même polémique et il y a des discussions musclées sur le sujet. Je ne souhaite pas y rentrer dedans, mais je campe sur mes positions avec mon Mont Blanc.
Sinon, je ne vais pas faire que des critiques car j'ai quand même apprécié retrouver le héros du précédent roman de Marc Lévy à savoir Andrew Stilman que nous avions laissé plus mort que vif. Il m'était sympathique donc ce n'est pas désagréable de le revoir en action.
L'écriture, c'est du tout cuit ou presque. Vous n'allez pas vous flinguer la cervelle avec ce roman, mais pour se détendre et penser à autre chose que son quotidien, c'est parfait.
L'intrigue ? Assez classique, mais qui fonctionne : un peu de mystère, un soupçon d'aventures, quelques évènements dramatiques, des protagonistes qui complotent dans leur coin, des sentiments ici ou là… Un cocktail qui a fait ses preuves.
Au final, je ne regrette pas ma lecture, j'ai passé dans l'ensemble un bon moment, mais ce n'est peut-être pas le meilleur cru que j'ai eu sous les yeux. Je ne pense pas en garder un souvenir impérissable.
Dommage, il y avait de quoi faire pourtant…