A lire la quatrième de couverture, on se rend compte qu’on est dans le bon vieux thriller avec tueur en série et disparitions mystérieuses. Même si pour certains lecteurs, cela peut être rébarbatif d’assister à cette même configuration, je n’ai pas trouvé que c’était le cas avec « Une lueur dans la nuit », bien au contraire.
Pourquoi me demanderez-vous ? L’élément primordial qui me vient directement à l’esprit est qu’on n’est pas, pour une fois, « du côté » des victimes. En effet, l’histoire est centrée sur Chloé Davis – alors âgée de 12 ans – est la fille d’un tueur en série de jeunes femmes qui a été condamné à la perpétuité pour ces meurtres et ce, même si les corps n’ont jamais été découverts.
J’ai beaucoup apprécié ce choix opéré par l’autrice américaine, Stacy Willingham, car elle est parvenue à retranscrire les sentiments et émotions qui peuvent entourer la famille d’un meurtrier. Bien entendu, cela reste une œuvre de fiction et surtout un thriller psychologique. Mais cela permet une certaine cohérence dans les actes et les pensées de cette héroïne principale. Je tenais à aborder cet élément car il reste quand même singulier dans la littérature noire.
Ensuite, le récit se situe en Louisiane, un Etat américain qui n’est pas fort utilisé comme décor dans les livres que j’ai lus jusqu’à présent. Pourtant, avec ses marécages et bayous, sa chaleur et son taux d’humidité, c’est un lieu parfait pour que ce livre y prenne place.
Il y a de multiples rebondissements et l’ambiance paranoïaque qui règne font que c’est très addictif comme lecture. On se met à douter de tout le monde et nos certitudes sont rapidement mises à mal. Franchement, certains écrivains et écrivaines parviennent encore à me surprendre malgré mes nombreuses lectures de thriller et suspens et pas à me dérouler simplement une histoire cousue de fil blanc. Cela a été le cas avec ce thriller !
Sachez, pour terminer, que les droits ont déjà achetés pour en réaliser une adaptation sous la forme d’une série avec Emma Stone. Vu la plume très visuelle, cela n’est d’ailleurs pas étonnant et je ne manquerai pas de la regarder, tant le roman m’a beaucoup plu.