confessions d'un sale type

Le premier roman de Nagui Zinet est incontestablement une des curiosités de cette rentrée littéraire d’automne 2024. Il raconte le destin peu enviable d’un jeune homme nommé N. Un type sans attache ni domicile, toujours à l’affut d’un bon plan, qui gobe les antidépresseurs et les anxiolytiques comme des M&M's, et qui descend des bières, des whiskys et tout ce qui fait plus de 12 degrés, comme toi tu bois de l’eau minérale.

Et puis un jour, il rencontre l’amour, croit-il, croit-elle, une femme d'une quarantaine d'années, nommée Irène, (trop) gentille et naïve, à qui notre gaillard va faire les pires crasses, et pour commencer, lui piquer du fric pour se payer ses clopes, son alcool et ses escapades nocturnes.

C’est une vie de loser total qui finira mal comme les histoires d’amour, en général, que nous raconte Nagui Zinet dans un récit sans temps mort, sans respiration.

Un truc qui vous saisit à la gorge pour vous tenir en (mauvaise) haleine jusqu’au bout.

L’histoire d’une tête brûlée, d’un mec barré, d’un sale type version "No future", un parfait cynique, dont l’art maladif du mensonge et de la tromperie finira par le perdre.

Une trajectoire exemplaire est un livre truffé de punchlines réjouissantes et de formules bien senties (Tous les matins, tu as l'impression de commencer une partie de scrabble avec sept consonnes.). Un livre bourré de chouettes références littéraires (Simenon, Carver, Jim Thompson, Goodis…), musicales ou cinématographiques. Un livre qui tabasse.

A avaler cul sec… en attendant le prochain.

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