Une voix pour l'évasion

Résumé : Philosophe, poète et musicien. - L'un des "sept sages de la forêt de bambous". - Ses écrits sont tous marqués par la pensée taoïste "Ce portrait de Tsi K'ang, et l'étude de sa lettre de rupture avec son supérieur Chan T'ao, accorde au lecteur une réflexion agissante et non un positionnement passif où il recevrait la becquée d'un docte universitaire. L'autoportrait de Tsi K'ang dessine un personnage complexe, voire parfois paradoxal qui nous libère des représentations convenues de l'ermite taoïste et du lettré confucianiste. « L'histoire est du domaine du mixte, du continu, du poreux » souligne l'auteur. Probité, acuité et érudition se glissent dans une langue intelligible où l'humour est toujours à fleur de plume. Le lecteur est ainsi embarqué dans une visite commentée d'un texte qu'il aurait autrement ignoré ou alors ingéré sans appétit particulier. La lettre de Tsi K'ang, dépoussiérée, débarrassée d'un verrouillage exotique, nous est livrée comme diablement contemporaine. On y retrouve despotes et laquais, bouffons et otages. Le personnage n'est ni canonisé, ni bafoué, on y décèle même l'ambigüité de nos rebelles médiatisés d'aujourd'hui. On se plait à croiser Du Bellay et Montaigne, on pense au facétieux Nasreddin Hodja, à Alexandre le Bienheureux, au Cardinal Melville d'« Habemus papam » « Au lecteur de juger !» nous dit Romain Graziani, replaçant le lecteur amateur en position d'interlocuteur, non plus en celle d'étudiant docile." (Amazon)