_"J'ai écrit 'Monsieur Klein' pour Jean-Paul Belmondo, puis il y a eu un désaccord total avec la production. Delon est ensuite venu vers moi avec les droits me disant "faisons le" mais j'ai dit non car ça serait trahir Belmondo" racontait récemment à la radio Costa Gavras le matin de l'annonce de la mort de Delon, mon sosie, de loin.
_"Etre 'assistant-scénario' signifiait passer de longues heures aux côtés de René Clair (...) il n'évoquait jamais les attaques menées contre lui (...) il avait passé 5 ans à Hollywood (...) il ironisait sur les producteurs qui lui avaient proposé des westerns (...) (sortant d'un repas avec eux, René Clair voit un vieil homme) "il s'était précipité pour le saluer. En revenant auprès de ses amis producteurs, il leur avait dit son enthousiasme: "C'était D.W. Griffith." Personne ne savait qui il était. "C'était aussi ça, Hollywood!". René Clair insistait sur leur manque de culture et leur brutalité"
"Alors papi, on vieillit?" "Ben toi aussi petit, tu vieillis, mais tu ne le sais pas encore"
- Costa Gavras ne mentionne pas non plus mon moins parfait texte sur 'Le Couperet', qui comme la série Years and Years est une prise de sang du corps social...annonçait les Gilets Jaunes. Le Couperet est 10 ans avant l'encensé Night Call avec Jake Gyllenhaal et son Lou Bloom.
- Costa Gavras ne mentionne pas non plus mon encore moins parfait texte sur 'L'aveu'(1970)...qui me reste surtout pour l'illustration de l'expérience de Milgram étudiant notre facilité à nous soumettre à l'autorité et pas l'expertise.
- Il ne parle pas non plus de mon texte sur 'Etat de siège' (1973): Un film qui rappelle que des gens vivent du chaos. Ils prospèrent mieux quand c'est le chaos et la guerre. Alors ils organisent le chaos et la guerre.
Sinon, pour un vrai texte sérieux sur cette épatante autobiographie d'un passionnant réalisateur visionnaire et à l'écoute, dont le prochain film sort en janvier 2025, je conseille le texte d' Alexandre Katenidis de SC, tellement impeccable qu'il m'a encore plus démotivé à me fouler:
"Avec un style sec et incisif, elle retrace tout un pan de l'existence du cinéma français et de l'identité européenne. " (A.K.)
- pour Music box, Costa Gavras a rencontré Walter Matthau et Marlon Brando en vain. Le premier l'a beaucoup fait rire et avait initié la rencontre mais "pas la bonne solution" et l'autre qu'il rencontre chez lui sur Mulholand Drive, sa "maison à côté de celle de Jack Nicholson" mais "enfermé désormais dans une prison de chair"..."je ressentais une sorte de tristesse"..."nous savions tous les deux , sans le dire, que le personnage n'était pas pour lui".
- ...pour Betrayed/La main droite du diable, "John Landis m'avait recommandé Michelle Pfeiffer". Mais elle tournait avec George Miller que "je rencontre; très surpris qu'il me parle en grec...'mon vrai nom est Yorgos Milliotis' "..."De Niro trouve le personnage trop négatif".