Vaisseaux fantômes et autres mystères

Résumé : L'océan grandiose est depuis la nuit des temps le théâtre prodigieux où se jouent les plus extraordinaires aventures. Nul mieux que Robert de la Croix, historien de la mer réputé et conteur incomparable, ne pouvait en révéler l'histoire secrète. Dans Vaisseaux fantômes, il évoque les «mystères» suivants : L'étrange disparition du Silverhom - Une métamorphose en vaisseau fantôme - Le capitaine mystérieux - La dame blanche du Cap Horn -L'incompréhensible navigation du Bougainville - L'escadre des icebergs - Les bouteilles à la mer - Le naufrage secret du CopenhagueExtrait du livre:C'est encore le trois-mâts Fédération dont la vigie, en plein Atlantique Sud, crie «Terre !», une terre qui est un grand schooner chargé de bois, une silhouette venue des régions secrètes de la mer. Il est délaissé depuis longtemps, car il flotte dans un écrin d'algues. Au large de la Tasmanie, en 1908, c'est le Babin Chevaye qui évite de justesse une coque à fleur d'eau dérivant depuis plusieurs années. Et quelque trente 10 ans auparavant, la Glaneuse découvre, dans une odeur affreuse que ne parvient pas à dissiper la brise, un transport d'immigrants. Tous les hommes sont morts. Sans doute de la peste. Les noms de ces derelicts ? Il faudrait les chercher parmi ces 82 cap-horniers français, américains, anglais, qui disparurent en un demi-siècle, de 1877 à 1927, sans compter les bâtiments moins importants, caboteurs, bricks et schooners qui ne revinrent jamais au port. Même dans la période contemporaine, presque chaque année, on lit une information de quelques lignes : un navire a été retrouvé à la dérive, vide de ses occupants. Parfois, le hasard désigne un de ces navires et le hausse jusqu'à la célébrité, jusqu'au symbole. Ainsi la Joyita.