Critique du Phoenix. "Venise n'est pas en Italie" de Ivan Calbérac. 315 pages. Le livre de Poche.
L'auteur précise ce qu'il entend par ce titre énigmatique. Venise est là où le cœur est en fête. Venise, c'est un état d'esprit!
Émile vient d'une famille à problèmes, avec son frère Fabrice. Son paternel trompe sa mère, travaille dans une autre ville et n'est pas tout le temps à la maison. Il est fort. Il est dangereux. Mais qu'est ce qu'il peut être drôle.
Sa mère est un peu pareille, "c'est pour ton bien" mon fils. Peut-être a-t-elle raison! Mais cela, aucun enfant de 15 ans ne peut le concevoir.
Émile a entendu une fille de sa classe parler d'un journal intime. Alors il s'en est acheté un. Onéreux. Avec un beau stylo. Pas facile, quand on habite à 4 dans un caravane.
Émile pense à parler de sa famille, mais ce qu'il a surtout envie de relater, c'est son amour pour Pauline. Amour coup de foudre au premier regard, il se demande tellement si c'est réciproque! Émile est poli, respectueux, calme, les pieds sur terre... Sa mère lui décolore les cheveux, l'oblige à faire beaucoup de natation... Sans doute agit-t-elle pour son bien mais il est de bon ton de rechigner...
Un jour, Pauline vient s'asseoir à ses côtés pour regarder un match de tennis. Et ils sympathisent très vite. Là où tout le monde lui demande si c'est sa petite amie, s'il en a envie, il répond que c'est trop tôt, un vrai gentleman.
Son frère Fabrice veut lui faire essayer Natacha, un super coup. Mais Émile renâcle, il veut faire "ça" avec une personne pour qui il éprouve des sentiments. Son frère proteste, la première fois, c'est toujours nul, alors autant essayer un brouillon...
Mais Natacha prend de la place dans cette histoire! Une fille super belle, rayonnante, bienveillante... J'aurais presque aimé qu'ils finissent ensembles...
Voilà! Après, ce que j'en ai pensé? Malgré les violences familiales (qui auraient pu être pires, hein!) c'est une belle histoire d'amour un peu feel good qui m'a complétement convenu. Certains moments sont drôles (j'ai ri!). D'autres touchants, injustes...
Émile, ce garçon, c'est un peu moi à son âge. Et puis quand on est petit, c'est sans doute là qu'on rencontre le premier amour avant que le cœur ne s'émousse...
Je vous souhaite une belle soirée.... A demain, à priori ! ; )