J’ai bien aimé la forme de Vivre vite racontant James Dean,via des proches de la famille mais encore des gens du cinéma ou du théâtre. Un ensemble de personnalités choisies mettant en lumière le jeune homme libre, l’acteur doué mais aussi ses zones d’ombre. Ce que Vivre vite proposé, c’est oublier l’icône pour découvrir James Dean en tant qu’individu.Le récit, de par son style sans fioritures, permet au lecteur de se l’approprier facilement. Une qualité que les gens avides de sophistication auront tendance à dénigrer, ce qui est un réflexe un peu facile. Rendre simple un récit n’étant pas si élémentaire que cela. Donc, chapeau Philippe Besson. Bravo aussi pour donner la parole à James Dean, lui-même, procédé pour affiner les vérités des autres témoignages et voir s’il y a un décalage avec d’autres. Ainsi, le lecteur, quelque part, choisit le James Dean qu’il a envie de cerner, sans se voir imposer une vision particulière et «pré-mâchée ».Cela est véritablement habile. Un dernier mot pour le témoignage de Rock Hudson, un des seuls à détester James Dean à priori, et dont le regard convergent propose une vision de l’acteur assez terrifiante. Il fallait bien un texte dissonant à l’extrême ( à l’image quelque part de celui d’Elisabeth Taylor) pour suggérer que l’unanimité d’un homme n’est qu’un mirage.