Kay Scarpetta enquête sur l’assassinat de son ex-assistant, Jack Fielding, tué par sa fille psychopathe. Fille qui a agressé Kay dans son garage dans l’épisode précédent et qui est maintenant emprisonnée mais qui veut démontrer que les torts sont du côté de Kay Scarpetta.
Elle rencontre une détenue, qui se révèle être la mère de la jeune femme qui a tué Jack Fielding. Kay se sent épiée, manipulée par la détenue, la directrice de la prison. Elle ne dit pas grand chose mais apprend qu’elle aurait envoyé différents mails et courriers. Elle est surprise bien entendu.
En sortant, elle apprend qu’elle doit retrouver Jaime Berger. Mais comment sait-on qu’elle est à Savannah. Elle retrouve Marino qui lui annonce qu’elle est surveillée par le FBI et que l’on veut sa peau.
Mais voilà, le lendemain, plusieurs morts suspectes.
J’ai enfin retrouvé Kay Scarpetta. Et il était temps car je me languissais. Après les deux trois derniers romans dont je n’ai pas été très satisfaite, là je dois dire que j’ai retrouvé également Patricia Cornwell. Même si tout tourne autour de meurtres, d’enquêtes, d’autopsies, Kay est omniprésente comme à ses débuts avec ses nombreuses faiblesses humaines. Elle est épiée, surveillée, et bien entendu toujours la dernière au courant de ce qui se trame dans son dos. Elle apprend qu’elle fait l’objet d’une enquête, qu’elle aurait envoyé des courriers. Mais faisant partie également de l’armée, donc du gouvernement, cela implique qu’elle pourrait répondre devant une cour fédérale. Beaucoup de monde veut du tort à Kay Scarpetta, et cela a toujours été le cas. Mais elle est consciencieuse, se laisse très peu manipuler et ne dit jamais grand chose surtout lorsque cela peut lui porter préjudice.
Kay est également manipulée par Jaime Berger, ex petite amie de Lucie, sa nièce. Et là, c’est pareil. Kay est froide, n’avance rien, ne dit rien. Lorsque le lendemain, elle apprend une terrible nouvelle, elle se fera des reproches. Mais cela concerne surtout sa nièce, car Kay est très famille avant tout. Dans ce roman, pour une fois, il y a très peu de Benton, un peu de Lucie et un peu plus de l’éternel Marino. Marino, qui a toujours suivi Kay mais qui a perdu plus ou moins sa confiance. Mais lui aussi fait partie de sa famille et elle ne veut pas le laisser tomber. Tant mieux que ses trois personnages soient moins présents car au moins, on est concentré sur Kay, sur son enquête présente, sur son envie d’aider son ami légiste sans interférer dans son enquête précédente. Elle est là pour lui apporter son soutien et surtout un regard neuf. Car Kay Scarpetta n’a jamais voulu être devant les projecteurs. Mais elle refuse que le travail soit mal fait ou que des personnes soient accusées à tort et que les vrais assassins s’en sortent. Kay a toujours su garder son calme malgré les attaques. Une grande place est faite également à cette famille qui passe avant tout surtout si elle est danger, sur son passé, sur ses éternelles questions qui ne trouveront jamais de réponses.
J’ai donc retrouvé au fil des pages le style de Patricia Cornwell. Il a toujours été là, même dans les précédents romans. Mais qu’elle se recentre sur son personnage principal, cela fait énormément de bien. La plume est toujours vive, le style également. La traduction bien faite. Il n’y a aucune longueurs que l’on aurait pu trouver dans les trois précédents romans. Patricia Cornwell nous emmène où elle veut avec une grande dextérité car le dénouement est à la hauteur d’un tel roman. Elle est très bien documentée également sachant que la médecine, et aussi la médecine légiste, fait des progrès d’année en année.
Lorsque j’ai acheté Voile Rouge, il était déjà paru depuis de nombreux mois déjà. Et je ne sais pas comment j’ai fait pour passer à côté de sa sortie. Franchement, je n’ai pas été bonne sur ce coup là. Sachant que Patricia Cornwell est prolifique, je vais surveiller 2013.