Vous avez dit métèque ?
Fiche technique
Auteur :
Gabriel MatzneffGenre : EssaiDate de publication (pays d'origine) : Parution France : octobre 2008Éditeur :
La Table RondeISBN : 9782710330875, 9782710330875Résumé : Je fus, en 2007, choqué par l'insistance grossière avec quoi les média (de gauche comme de droite), lors de l'élection de Nicolas Sarkozy et du décès du cardinal Jean-Marie Lustiger, mirent l'accent sur les origines hongroises de l'un, polonaises de l'autre ; sur le sang rastaquouère qui coulait dans leurs veines. Ces considérations étaient d'une extraordinaire inconvenance, mais les goujats qui les exprimèrent n'étaient même pas conscients de leur goujaterie, tant ce thème de la race, des Français «de souche» et de ceux qui ne le sont pas, appartient désormais à la conversation courante, est entré dans les moeurs.Jamais depuis la Libération les crispations xénophobes n'ont été en France aussi vives. Je suis incommodé par ce retour aux racines qui est tant à la mode, par ce barrésisme de bas étage dont on nous casse les oreilles (et que Barrés assurément récuserait), par cette apologie du droit du sang aux dépens du droit du sol, par cette soudaine prolifération de l'adjectif «identitaire» que l'on chercherait en vain dans le Littré.Au coeur de ce livre qui traite de politique, d'art, de religion, se trouve donc la question de l'émigration, de l'identité nationale.Vous avez dit métèque ? exprime quarante ans de la vie d'un artiste qui, fils d'émigrés russes, a mis son talent et son énergie créatrice au service de la langue française ; qui, nonobstant son nom exotique farci de z et de f comme une dinde de Noël l'est de marrons, a l'audace de penser que ses livres servent la France, s'incorporent à son patrimoine littéraire.G. M.Extrait du livre :Comment un homme intelligent peut-il croire ?Dans Comme le feu mêlé d'aromates, j'évoque un texte de jeunesse où j'expliquais avec la roideur et le toupet propres à cet âge que mon athéisme n'infirmait en rien mon attachement esthétique à l'Église. Ce texte, le voici. Son ton péremptoire me fait aujourd'hui sourire, mais je ne le renie pas. Ces pages, les premières que j'ai publiées dans la presse, pour naïves qu'elles soient