Black Hole Sun
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le 24 juin 2014
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J'ai lu "Voyage au Bout de la nuit".
Je me souviens de ce prof de français qui nous l'avais présenté, comme ça en cours au lycée, comme s'il voulait nous défier, nous défier de nous aussi entreprendre le voyage.
Mais plus qu'un voyage, j'ai l'impression que Céline nous décrit plutôt une fuite. Bardamu qui fuit sa vie de jeune parisien pour la première guerre mondiale, qui ensuite essaie de fuir la guerre, puis la France, puis l'Afrique, puis l'Amérique. Il n'arrête jamais de fuir ce personnage. Comme quelqu'un qui ne sera pas se décider pour son film netflix du soir, qui n'arrêterait jamais de chercher avec le fantasme en tête qu'il y a toujours mieux, je crois en réalité qu'il fuit les humains Bardamu. C'est marrant à la fin de voir que se sont les gens qui s'enfuient de lui en quelque sorte, je pense à Baryton et à Robinson.
Robinson d'ailleurs, il l'a rencontré à la guerre, quelle description de l'auteur, viscérale dégueulasse, horrible. On apprend à la détester cette guerre à la façon dont il la présente. Ce livre c'est aussi un voyage au bout des conneries humaines, de leur égoïsme, celui de la famille Henrouille et de Robinson près au bassesses les plus immorales pour se débarrasser d'une mère. De Bardamu qui fuit ses responsabilités, qui cocufie son meilleur ami, le seul à vrai dire.
Ce que je décris ce n'est que la partie immergée de l'iceberg, comme vous le savez si vous aussi vous avez lu livre, Céline nous plonge dans un quotidien sans espoir, sans lumière, sans bonheur.. A part celui du sexe, à croire que c'est le seul pour Bardamu. Un monde qui envoie crever sa jeunesse, un monde ou les enfants meurent de maladie ou les familles s'autodétruisent pour du pognon et où on se fait buter par la seule personne qui vous aime. C'est là où la virée à Toulouse est un vent de fraicheur une vrai éclaircie dans ce voyage même si évidement elle se finit mal. On a presque pitié pour Robinson à la fin du livre, ça c'est une réussite quand on sait ce qu'il a fait le Robinson.
Mon avis définitif ?
Une franchise insultante, des descriptions crasseuses, une obsession presque malsaine, un vrai voyage au bout de la nuit aussi bien dans le fond que dans la forme, en résumé une grosse claque dans la gueule surtout avec la dernière partie qui vous laisse là comme un con sur le canapé en train de vous demander si l'espoir dégoutait tant Cécile que ça pour le maltraiter de cette façon, merci et pas merci Céline. Ce livre m'a chamboulé un peu. Un peu à la manière de Berserk et même si les œuvres de Louis-Ferdinand et de Kentaro non pas du tout les mêmes bases, imaginaires et styles, j'ai l'impression qu'elle dise quand même un peu la même chose de nous, con d'humain qu'on est, mais je ne sais pas exactement quoi. Hop hop allez on sourit, je vous voit à faire la gueule !
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Créée
le 11 janv. 2023
Critique lue 9 fois
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