j'en rigole encore
C'est de l'humour british, impossible pour moi de raconter l'intrique, il y a 3 tomes et les 3 tomes sont à se torde de rire. Juste une chose, le début parait bizarre et long mais continuez, c'est...
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le 2 mars 2018
Il y a des jours où dès le premier œil ouvert, vous pressentez que la journée va mal se passer. De sombres connards ont fait sauter la moitié de Paris pendant le week-end, vous avez fait des rêves chelous toute la nuit et vous savez déjà, avant même l'ouverture du deuxième œil, que vous êtes en retard comme jamais et que vous avez très certainement la nuque coincée avec toute cette agitation nocturne.
Vous vous levez, vous grognez un peu en vous massant les cervicales, et bon an, mal an, vous parvenez à prendre une douche décente (quoiqu'un peu froide) et à vous habiller correctement (c'est vous ou vos chemises ont toutes rétréci au niveau de l'abdomen ?). Finalement, vous vous dites que vous allez tenir le coup, la preuve, vous avez même cinq minutes pour vous faire une tartine. Mais le Destin est un sale petit fils de putois sournois, puisque, miracle parmi les miracles, il vous donne le pouvoir d'être la seule personne au monde capable de se couper avec un couteau à beurre ET, dans l'élan, de renverser sa tasse de thé sur le dernier pull correct qu'il vous restait (vous savez celui qui était largement trop grand l'année dernière..)
J'éllipse le reste de la journée, vous et moi, on la connait, on l'a tous vécue un trop grand nombre de fois. C'est le genre de journée où la meilleure chose qui peut arriver, c'est de marcher du pied gauche dans une merde de chien.
Bref, vous rentrez. Ça caille un peu, parce que c'est l'hiver et que le gaz, c'est de plus en plus cher. Vous lorgnez sur votre couette et vous pensez à votre bouteille de rhum de cuisine dégueulasse qui prend la poussière sous l'évier. Vous envisagez très sérieusement de vous coucher à 19h30, complètement bourré.
Soudain, vous apercevez, coincé entre deux coussins du canapé, la couverture du dernier bouquin que vous avez à peine entamé. Wilt 4, aussi nommé Comment échapper à sa femme et ses quadruplées en épousant une théorie marxiste. Wilt versus une gueule de bois au rhum éventé.... Le choix est cornélien. Dans un éclair d'optimisme, vous ouvrez le roman sans grande conviction. ET VOUS AVEZ EU RAISON !!!
Car, là, toute la magie de Tom Sharpe agit en quelques minutes. Vous êtes toujours énervé mais vous riez. Vous êtes triste mais vous riez. Vous voulez casser la gueule à quelqu'un, n'importe qui un peu con mais avant ça, vous voulez continuez à lire, pour rire encore un peu. Vous n'avez pas très faim mais ce n'est pas très grave parce que vous préférez rire, de toute façon. Vous êtes crevé mais sérieusement, que valent quelques heures de sommeil contre une franche rigolade ?
Et vous allez mieux parce que vous savez que Wilt, cet anti-héros britannique, ainsi que les autres personnages du livre, passeront, quoiqu'il arrive, une journée plus absurde, horrible et improbable que la vôtre. Finalement, ce n'est pas très moral, mais on s'en fout : le malheur des autres vous fait rire joyeusement du vôtre.
Alors, je pourrais être honnête et dire que ce quatrième tome, bien que très bon, est un peu en deçà des trois premiers excellents volumes, malgré sa critique féroce des cousins américains, du système de santé anglais et de la bourgeoisie d'outre-manche. Mais je préfère laisser libre cours à ma subjectivité et clamer mon amour pour Sharpe, Wilt et l'humour anglais qui restent le meilleur moyen d'emjamber gaiement les croche-pieds vicieux de la vie.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Des histoires pas censées être drôles mais en fait si, plutôt....
Créée
le 20 nov. 2015
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