Daniel Giraud est considéré de nos jours comme l'un des meilleurs traducteurs de textes. Contrairement à certains pseudo-lettrés, il accorde à ses écrits le plus grand soin afin d'en offrir l'expression la plus appropriée : rigueur, justesse et sensibilité. Toutefois, un peu comme pour le fameux " Leçons sur Tchouang-Tseu " de Jean-François Billeter, l'on est en droit de sentir que l'auteur a, avant tout, voulu se démarquer de ce qui existait déjà, au détriment de la compréhension même du texte. Je considère ce livre comme une œuvre majeure mais je regrette très sincèrement cette position presque palpable à la lecture, le peaufinage exacerbé de la forme au détriment du fond. Gardons en mémoire que ce sont des illustres érudits et de simples moines copistes qui ont dénaturé les textes saints et sacrés, qu'ils viennent d'Asie ou soient issus du monothéisme.