Yolande d'Aragon

Résumé : Jeanne d'Arc, qui l'appelait «Ma Reyne», lui doit d'avoir pu accomplir son destin.Fille du roi d'Aragon et Lorraine par sa mère, Yolande épouse Louis II d'Anjou en 1400. Devenue régente de fait du royaume de France et belle-mère du roi, elle va tenir un rôle de premier plan.Contre tous, au milieu des crimes et des trahisons, contre le roi lui-même et son entourage, jouant de tous les leviers, l'intrigue, l'ambition, l'argent, l'amour, elle cherche et obtient la paix.Si Charles VII fut «bien servi», c'est par elle. Sans elle, il serait resté le «roi de Bourges», la querelle des Armagnacs et des Bourguignons aurait été sans issue, la guerre de Cent Ans aurait perduré.Amie de Jacques Coeur et politique avisée, Yolande d'Aragon fut l'âme de l'unité de cette France moderne dont Louis XI, son petit-fils, sera l'héritier.Extrait du livre :De Poitiers à Windsor, de Bruges à DijonBordeaux, septembre 1355Edouard, prince de Galles, vingt-cinq ans, a envie de s'amuser. Bien sûr, Bordeaux est un séjour magnifique, le vin y est bon et abondant, les filles y sont belles et le climat plus plaisant que les brumes de Londres, mais il a des fourmis dans les jambes. Son père, Edouard III, est roi de cette Angleterre qui mène contre la France une «guerre de Cent Ans». Il a donné à son fils des consignes assez vagues : «Va dans notre chère Guyenne, trouves-y de quoi constituer une petite armée avec laquelle, le moment venu, tu marcheras vers le nord à la rencontre du roi de France tandis que moi, je descendrai de Calais ou de Normandie avec une autre armée. Ainsi pris en tenailles, ligoté par les difficultés politico-financières qu'il connaît actuellement, notre bon cousin qui se prétend «roi de France» n'aura d'autre choix que de se retirer pour nous céder ce pays qui nous revient de droit.»Oui, mais quand ? «Le moment venu», a dit son père. Pour l