Bad Light est une chanson qui évolue par à coup. En fait c'est typiquement le genre de morceau qui peut paraître inaperçu au milieu de la profusion et de l'orgie sonore du disque, surtout au premier abord. Contrairement aux autres titres, la structure semble ici plus facile et assimilable, la dichotomie entre les passages à la guitare un peu calmes et aériens et le chant qui répète les mêmes paroles est assez évidente. Mais sans prévenir, aux deux tiers du morceau, les choses s'accélèrent et partent dans tous les sens, on ne sait plus où donner de la tête avec un chant qui s'emballe et des guitares qui envoient des accords et des riffs à la face du pauvre auditeur qui en prend plein la tronche, et ne peut s'empêcher d'avoir la banane en écoutant la dynamique irrésistible ("it's so hard to read in bad light") qui transforme le morceau en truc entêtant, envoutant et tout simplement mémorable.