Beirut par Catherine-Jane
Première expérience avec Ibrahim Maalouf. Il est minuit, je ferme les yeux, j'écoute. Je me laisse porter, je vibre, je pleure. Sublime. Un chef d'oeuvre. Une histoire en musique. Un souffle qui devient voix, je peux presque entendre les mots. Les mots de son âme.
Hier soir à minuit, je suis tombée amoureuse. Je suis tombée amoureuse de Beirut, de son chant qui mêle lamentation, désespoir, douceur, générosité et force, précision et justesse.
Hier soir à minuit, je suis tombée amoureuse d'Ibrahim Maalouf. Comment ne pas tomber amoureuse du génie qui a composé pareille merveille?
Hier soir à minuit, je suis tombée amoureuse d'un homme. De son souffle, de son monde, de son art. De sa délicatesse et de sa brutalité. Une jouissance extrême. Je monte, je monte, tout disparaît, j'explose. Un plaisir pur.
Je pourrais essayer de faire une critique technique, évoquer la parfaite construction du morceau, la prise de distance avec le jazz plus "classique", les sonorités orientales, la maîtrise incroyable de l’instrument. Mais je ne le ferai pas. Parce tout est dit dans ces quelques mots:
Hier soir, minuit, je suis tombée amoureuse. Merci.