Extrait de ce qui est sans doute son meilleur album, Brandt Rhapsodie, en est à mon sens la meilleure chanson.
La forme est au service de fond, le fond parle de l'inéluctabilité de la fin de l'amour.
La forme, ce sont des arrangements, et un texte parlé, pas scandé, mais parlé, glissé sur la musique, comme un pet sur une toile cirée.
Biolay et Cherhal (Lyon / Nantes...) se répondent de façon épistolaire, via ce qu'on devine comme essentiellement des SMS ou des mots laissés sur un post it, sur un tableau de frigo.
On a l'impression d'une conversation suivie. Elle est suivie, mais sur quelques années, le temps pour le couple de se rencontrer, se désirer, vivre ensemble, avoir un enfant, sombrer dans la routine, passer à autre chose... Et on ne se rend pas compte, les textes, d'une simplicité désarmante, sont tellement fluides que la descente est inexorable, inévitable. Ces deux-là finiront par se séparer.
Quelques autres idées formelles, comme celles de décrire dans la chanson les petits emoticones, dessins, ponctuations qui disent un rien en disant beaucoup.
Cette chanson n'a l'air de rien, mais ne l'écoutez pas en épluchant vos asperges. Ecoutez-là.