Amis du one-hit wonder, bonjour.
Au programme aujourd'hui : être belge et avoir un nom de groupe ridicule. J'appelle à la barre Léopold Nord & Vous. Trois frangins qui ont décidé au milieu des années 80 de participer à la grand messe de la décennie la plus horrible qui soit dans la variété. Et ils y ont parfaitement réussi en se fondant dans cette masse au fil du temps indigeste (car trop entendue, trop rabâchée) de la musique "populaire" des salons dansants et autres discothèques où le port de la moustache était de rigueur. Bref, je m'égare.
Un chanteur qui s'avère être aussi doué pour les vocalises qu'un Arthur pour l'humour. C'est dire le niveau. On est à l'aube de l'été 1987, je me souviens de cette année où ma mère m'envoyait pour la première fois seul en colonie de vacances. Horribles flashbacks. J'étais minot et j'ai grandi dans cette mouvance synthétique immonde de claviers de supermarché qui se répandaient partout comme une traînée de poudre sur mon monde naissant. On peut dire que c'était une musique de l'été, enfin un truc comme ça vu avec le recul. Pas pire que celles qui ont pullulé depuis lors sur les radios, cela dit. Mais quand même ça pique de voir à quel point, plus de 25 ans après, ces choses quasi méta-humaines, sont restées ancrées dans la mémoire collective. Leurs paroles aussi, malheureusement. La liste est longue.
Enfin voilà, certains ont essayé de trouver un moyen d'exorciser leurs angoisses, leurs cauchemars, leurs peurs du vide après avoir fait l'expérience (répétée) de ce type de musique.
Perso je suis quasiment sorti du tunnel...25 ans après.