Lorsque The Wall prend tout son sens
Aujourd'hui, y-a-t-il encore besoin de montrer l'importance qu'a The Wall dans la discographie des Pink Floyd et dans la culture populaire (la bonne, j'entends bien entendu...). Bien que selon moi, l'album ne soit pas le meilleur du groupe, il reste néanmoins magnifique, témoignant d'une dimension socio-polico-psychologique. Et si certaines personnes tentent de montrer que l'album brille avant tout par sa trilogie des "Another Brick in the Wall", il est important de souligner que l'album a une portée qui se rapproche bien plus de Comfortably Numb, véritable hymne de The Wall.
Comfortably Numb, l'un des plus beaux morceaux des Pink Floyd, traite d'un double discours qui tire son essence du caractère indécis et d'une fragilité exacerbée du personnage principal (Pink), qui pourrait très bien faire office de chacun d'entre nous.
Divisée en 2 parties, l'une sombre qui tente de montrer le caractère maléfique de la maladie psychologique sur l'être. Privé de toute pensée objective, il se noie en se morfondant dans des tourments d'eau trouble. Cette partie prend à la moelle la dépression et nous fait voir ses conséquences sur Pink.
L'autre partie, magnifiquement orchestrée par David Gilmour, tente de prendre la contre-partie de la partie sombre avec des solos de guitares tout simplement incroyables, l'un des plus beaux de l'Histoire de la musique. Elle montre alors comment Pink tente de sortir de sa maladie, son combat vers le réel, ponctuée par d'énormes moments de doutes.
Malheureusement, la chanson semble montrer une tourne dramaturgique lorsque les dernières paroles prononcées s'avèrent être "The Child is grown, the Dream is Gone. I Have become, Comfortably Numb".
Cela n'empêche pas Comfortably Numb d'être l'une des chansons les plus belles qu'il soit, avec des paroles et un texte magnifique, le tout teinté de 2 très belles voix que sont celles de Waters et Gilmour et d'un dernier solo qui restera dans la légende de la musique. Voici le couronnement de ce qu'est la musique.