♫The first cut won't hurt at all♫

(Critique éditée après revue du clip)

Bijou plus ou moins caché de la new wave anglo-saxonne, Duel marque les esprits et les oreilles par sa savante utilisation du synthé, et son contraste entre le thème du duel et le chant qui semble "joyeux" à l'oreille. On est assez confus avec le vidéoclip parlant de détresse psychologique plutôt que de duellisme, alors qu'on récite des paroles sur la mort et de souffrance.

La chanson dénonce la haine et la violence autour des duels, le tout sur le point de vue d'une fiancée voyant son amant mourir au cours de l'un deux - comme on voit dans le refrain :

The first cut won't hurt at all /
The second only makes you wonder /
The third will have you on your knees /
You start bleeding, I start screaming

La chanson commence par dénoncer l'attitude des duellistes, chacun se croyant dans son bon droit de tuer l'autre pour prouver sa supérioté :

Eye to eye stand winners and losers /
Hurt by envy, cut by greed /
Face to face with their own disillusion /
The scars of old romances still on their cheeks

Rien ne semble arrêter cette mécanique macabre, comme si le destin moqueur et la loi du plus fort commandaient cette sanglante mascarade :

It's too late the decision is made by fate /
Time to prove what forever should last /
Whose feelings are so true as to stand the test /
Whose demands are so strong as to parry all attempts

Les paroles mettent en garde cette attitude, en disant que le duel à mort va réduire à néant les ambitions, les actions et la vie de l'un d'entre eux. Et que le résultat du duel va juste entretenir la haine, la violence et la mort :

And when blow by blow the passion dies /
Sweet little death just have been lies /
The memories of gone by time /
Would still recall the lie

Après sur la forme, on appréciera l'utilisation tantôt posée tantôt frénétique du synthé. Coupé par des bruits d'éléphants et de pianos après le deuxième refrain, empêchant ensuite la reprise du refrain d'être inutilement répétitive.

Seul bémol : le vidéoclip (bien que visuellement et symboliquement beau), traite d'un couple séquestré dans un restaurant chinois, qui s'évade et fait un duel non judiciaire avec un mafieux pour s'évader.

J'ai quand même aimé cette chanson, elle me trotte dans la tête et me rend joyeux malgré son thème triste... Dîtes c'est normal, docteur ?