Allongez vous, éteignez les lumières, mettez des écouteurs de bonne facture et laissez-vous emporter par Heroin comme par la dernière seringue avant le dernière voyage. Embrassez la retranscription sonore la plus précise et belle jamais enregistrée d'un shoot à l'héroïne aux portes de la mort. C'est unique comme œuvre, on est incapable de dire au bout des longues minutes de la piste si on rêve ou si on repousse l'envie de vivre cette redescente, car elle apparaît comme une montée.
C'était transgressif, provoquant, du vrai Velvet Underground.
Merci Lou Reed de m'avoir mise en trans sans la moindre poussière de substance, et mention spéciale à l'alto de John Cale qui fait battre mes tympans avec ses mouvements douloureux de la même manière que mon coeur lorsque la chanson se termine et que je réouvre les yeux.