Je sors d'une lecture de plusieurs critiques d'Isaac Hayes et je trouvais tous les superlatifs en sa faveur un peu injustes. Comment dire, oui Isaac est l'auteur de Soul Man mais en co-écriture avec David Porter ici présent. Oui, Isaac Hayes est un précurseur du Hip hop avec tous ses titres qui ont été samplés, et pourtant, et pourtant, sans raconter de conneries, je vous jure, les premiers DJ qui ont commencé à chercher un nouveau beat, les premiers rappeurs qui ont cherché à poser leur voix, ils ont clairement un peu trop fumé une petite minute entre la première et la deuxième partie de cette chanson.
Bon, ok, je veux bien reconnaitre, que la première partie sonne un peu comme Isaac Hayes et c'est un gage de qualité. Ok, ok, ok, la deuxième partie, quand à elle, sonne plus comme.. Isaac Hayes et c'est un gage de meilleure qualité. Mais cette petite minute se situe hors du temps, hors de l'ether, et elle appartient à ce monsieur Porter, ainsi qu'au batteur qui accroche cette abstraction au réel.
D'ailleurs, s'il faut encore joindre les bouts, les zycos, ce sont encore les mêmes que ceux d'Isaac Hayes, ou ceux d'Otis Redding, ou ceux de Sam & Dave, c'est bien simple, ce sont les Bar-Keys, ou non, ce sont les MG's ou alors non, les Blues Brothers...
Je ne sais plus moi, vous savez les bonnets...
PS; Il existe plusieurs cuts de cette chanson. Mon descriptif raconte la version album qui dure autour de 9 '. Dans les compiles, souvent, une version tronquée de 5 'qui commence directement par la minute mise en valeur