Brendan périt, mais ainsi naitra Frank.
Quoi de plus puissant que la délicatesse d’un arrangement de cordes sensible couplé à l’organe façonné dans la fumée et les vapeurs d’éthanol d’un crooner enroué par la nostalgie ?
Je vous le demande.
Sublimons le tout des paroles simples mais évocatrices, universelles et presque cruelles. Que le crooner les chante d’une voix terriblement douce et grave, nasale, profonde, presque lancinante ; et —pourquoi pas— qu’il semble près à en pleurer, ou en sourire.
Et si ces cordes retraçaient le fil de votre jeunesse déjà presque évanouie ? Et si bientôt vous vous preniez pour un crooner vous aussi ; chapeau l’artiste, timbré équilibriste sur la voie, poseur funambule.
Que tout semble s’envoler ; pauvres humains et ballons de papier…
Allez y, chantez vos souvenirs sans jouer la comédie, si vous l’osez.