Critique de Les Rois du monde par Roxanne Rochon
pu capable de l entendre
le 15 août 2013
Je crois que je n'ai pas fini de me rendre compte à quel point j'ai eu une enfance préservée. C'est une révélation qui se fait par à coups, autant de chocs qui viennent éroder peu à peu mes certitudes et ma foi en l'humanité.
C'est pourtant simple, des parents écoutant une musique pas forcément toujours extraordinaire mais pas tellement portés variété française, peu d'intérêt pour la musique ou pour la télé jusqu'à mes 15 ans (je préférais lire et jouer à la Game Boy), pas d'enthousiasme partagé avec des amis... À partir de 15 ans, ma position envers la télé évolue progressivement vers un refus prononcé. Dans le même temps je m'intéresse à la musique certes mais rock puis metal, et dénigre allègrement la pop...
On est un peu con quand on a 15 ans. Arthur Raubimd
Avec le temps, en rencontrant de nouvelles personnes, les murs s'effondrent, et je commence à voir le monde tel qu'il est, à nu. Et c'est pas joli joli.
Déjà il y avait eu Camping (il y a 4-5 ans), gros coup dur, mais bon, là, comme ça, j'ai pas trop envie d'en reparler.
Et puis après, bon, Les Lacs du Connemara (il y a 2 ans peut-être), La Cité de la Peur, Gravé dans la Roche, Est-ce que tu m'entends ? et même Le Temps des Cathédrales. Oui, voilà, vous commencez à vous rendre compte de l'ampleur du bouzin. Dans tout ça, y a même des trucs que j'aime !
Et puis je regarde même les vidéos Youtube des artistes récents qui marchent pour me tenir à la page, figurez-vous que c'est handicapant en société de pas connaître tout ça, Sexy and I know It, Gangnam Style, Sur ma route. Bon j'ai des principes quand-même, je me tiens à l'écart de Christophe Maé.
Je croyais que j'étais prêt à tout. Armé contre l'inconnu, contre ce monde hostile qui en veut à mes oreilles si amoureusement dorlotées par mes parents...
Mais je ne soupçonnais pas alors l'existence des Rois du Monde, encore moins que je devrais sa découverte à SC, et surtout pas que je serais contraint d'en faire la critique suite à un pari perdu contre Bondmax.
Mais bon, je ne veux pas tirer sur l'ambulance, c'est un morceau qui réussit très bien dans la mesure de ses ambitions. Musicalement simple, il est efficace et même pas désagréable et même s'il se résume à deux mélodies répétées, le moins qu'on puisse dire c'est qu'elles restent dans la tête.
Bon après par contre, les paroles, c'est une autre histoire, encore une fois on sait bien que l'objectif n'est pas très haut "mais il y a un mais" ; la conjugaison de paroles assez niaises et de voix très grandiloquentes rend l'ensemble assez dur à passer... Quand on sait que c'est dérivé de Shakespeare...
Reste la morale, dont je n'arrive pas à décider si elle me plaît ou pas : "c'est cool d'être opprimé tant que tu baises et que tu t'amuses" ou "reste humble pour mieux profiter de ta vie"...
Enfin, la vie est pleine de surprises ! Je ne me suis pas encore trop aventuré dans la chanson française, je crois qu'il me reste encore de belles choses à découvrir !
PS : Le titre c'est pour la blague, hein, en vrai j'aime bien les roux ! Surtout les roux libres, les roux cool ou les roux de secours !
Créée
le 27 mai 2015
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