Liebestraum n°3 ou "A Dream of Love" est, comme le dit le titre, un rêve, je le confirme.
Liszt est un de mes compositeurs préférés et ce morceau, en particulier, m'a vraiment marquée...
Il m'a fallu du temps pour l'apprendre entièrement et comme il se doit (plus ou moins 4 mois pour ceux que ça pourrait intéresser), c'est à dire sans fautes, avec le juste rythme, en respectant bien tout le solfège et en ayant un résultat uniforme et coulant en essayant au maximum de respecter la partition pour se rapprocher le plus de l'interprétation de Liszt, ce qui reste cependant impossible.
Rien qu'en regardant la partition une première fois, même ceux qui n'ont jamais fait de musique de leur vie, sont en mesure de comprendre le talent qu'avait Liszt. Il s'agit ici d'une finesse incroyable, et d'une légèreté qu'on ne peut décrire... Tout cela, bien sûr, accompagné d'une technique de haut niveau et de passages assez compliqués. On retrouve toutes sortes d'accords et d'arpèges qui sont époustouflants, et encore plus quand on examine l'époque à laquelle Liszt l'a composé! Il avait tout simplement quelques années d'avance sur tous les autres :)
Ce morceau reste magnifique et a le pouvoir de transformer chaque note en parole ou émotion que le pianiste peut exprimer en se laissant pleinement emporter lorsqu'il le joue. Je l'ai joué lorsque j'étais fatiguée, lorsque je ne l'étais pas, lorsque j'étais énervée, frustrée, stressée, lorsque j'étais joyeuse ou tout ce que vous voulez... Quelque soit mon état d'esprit il avait le pouvoir de me transporter.
Liszt nous a laisser des chefs-d'oeuvres incroyables (qui sont à étudier et à reproduire avec toutes ses émotions, tous ses sentiments, tout son coeur...) et l'image d'un pianiste dont les doigts étaient tellement délicats, qu'il jouait telle "une plume qui caresse un piano".