They say it's the last song. They don't know us, you see. It's only the last song, if we let it be.
Bon. Je vais être franc. J'ai conscience que cette critique ne sera sûrement jamais lue, ou alors par deux ou trois abonnés seulement. Mais je dois écrire quelque chose. Vous voyez, je n'arrive pas à écrire sur le film, tellement il m'a touché. Je n'arrive pas non plus à écrire sur l'album Selmasongs, parce que c'est trop compliqué, j'ai peur de ne pas être à la hauteur et lorsque j'ouvre la fenêtre de la critique, la seule chose que j'ai envie de dire est AAAAAAAAHHHHHHH. Pour montrer à tous que Björk est Dieu. Je critique donc New World, la dernière chanson du film, celle du générique. Une chanson que j'ai redécouverte peu après le film, car pendant le visionnage je n'étais pas dans un état normal et quand est arrivé le générique, je n'ai même pas entendu la voix de Björk, couverte par mes cris de tristesse.
D'abord, je dois absolument vous dire de regarder le film Dancer in the Dark. Écouter les chansons sans avoir vu le film n'est pas la meilleure chose à faire, elles deviennent beaucoup plus savoureuses quand on a les images dans la tête. La dimension émotionnelle de ces Selmasongs ne se révèle qu'après le visionnage, d'ailleurs les paroles des chansons sont entièrement liées au film. Celle du générique aussi. Il faut connaitre le personnage de Selma pour fondre à chaque intonation de Björk, car elles sont si justes, si belles. Pour tout vous dire elles sont parfaites.
Cette chanson, je l'écoute en boucle sur youtube, du matin au soir. En ce moment même, j'en suis au second couplet. Et c'est magnifique. De la première seconde où l'on entend le rythme et les notes graves, incessantes, de l'orchestre qui ne se révèlera que petit à petit dans la chanson, jusqu'à la dernière seconde, où les violons disparaissent peu à peu, avec calme et paix. Car New World est la montée en puissance parfaite : la voix de Björk, les beats, les violons, tout dans cette chanson vous emporte pour arriver dans un final tonitruent, à vous donner des frissons jusqu'aux orteils.
New World, ce n'est pas une chanson que l'on coupe pour arriver au meilleur moment. Tout est splendide, la voix de Björk ne déçoit jamais (comment pourrait-elle ?), et il n'y a jamais de longueurs. J'insiste sur ce point, vraiment. Les couplets, le refrain, les moments où seuls les violons jouent, s'enchainent avec une harmonie sans pareille. On ne s'ennuie à aucun moment, et pourtant je dois l'écouter environ dix fois par jour. Toujours pas de regrets lorsqu'il faut appuyer sur le bouton play. Toujours pas de déception. Cette chanson est parfaite.
Attardons-nous sur les paroles. Incompréhensibles, certes, mais magnifiques. Prenons le premier couplet :
Train whistles, a sweet clementine
Blueberries, dancers in line
Cobwebs, a bakery sign
Je n'arrive toujours pas à comprendre le sens de ces mots mais Björk les enchaine avec tant de grâce que j'en reviens presque à dire qu'au fond, le sens, on s'en fout. Si quelqu'un peut m'expliquer, par contre, ça serait gentil.
Et ce final tonitruent, alors, quel final. Quand le second refrain se termine, tout s'emballe. La voix de Björk s'envole dans de longues notes alors que les beats deviennent beaucoup plus forts. Puis c'est l'arrivée des violons. A fond dans les oreilles, je peux vous dire que c'est beau. Mon Dieu que c'est beau. Et c'est tout. Je n'ai plus rien à dire à part que c'est beau. Ah si, cliquez là, s'il-vous-plait : http://www.youtube.com/watch?v=xjYKbIk5MKM . Voilà. Et franchement, le fait qu'il y ait cinq avis et parmi eux quatre 10, ça ne donne pas envie ?
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