J'ai maintenant compris que ce qui me faisait le plus réagir c'était le ressenti (l'image à sensations) que j'avais sur les choses, l'extase arrivant quand le nombre d'objets devenant ingérable par mon esprit = un monde se conceptualisant en entier par l'emboitement de tous les ressentis, toutes les images qui me sont venues de quelque chose : vivre dans un autre monde, un monde à soi dont les lois de sa nature se calque intégralement sur celle de ton esprit.
La musique ici présente n'a rien de bien extraordinaire, il suffit d'écouter une fois Orelsan racontant ses banalités de vie de riche.
Et pourtant il décrit sans trop le vouloir un sentiment puissant qui habite les hommes, moi le premier.
La connexion avec l'univers, son univers pour commencer, mais c'est ce qui est le plus important vu que l'on ne pourra jamais avoir une vue d'ensemble de l'autre.
Voir chacune des banalités de sa banalité comme une étape de la vie d'un héros qui va accomplir une histoire folle, chaque jour, se répétant sans trop de travail.
Je vis dans ce monde, celui de sensations créés continuellement par l'esprit par dessus celles de la réalité = un voyage constamment en apnée dans les profondeurs de l'âme humaine, une balade qui ne prendrait jamais fin dans les conceptions de Van Gogh, mis en mouvement par les lignes de Proust.
Les images que je vous donnerai si vous me posiez la question d'à quoi je pense pourront vous paraitre d'un futile déconcertant par rapport aux effets démentiels qu'elles procurent chez moi, et pourtant donner à un aveugle le pouvoir de voir n'importe quel lieu qui s'apparente à une décharge et il y verra un jardin d'Eden.
Donner le pouvoir aux hommes de vivre constamment dans de fantastiques perception du monde de tous les jours, et ils croiront être mort, au paradis, sans que l'ange leur ait dit, un lieu, un monde du bas si apaisé, aux mouvements et corps si doux, si de fluide entre eux resplendissant de mille feux de par leur banalité, leur évidence de besoin d'existence pour rendre l'univers magnifique, que le monde ne pourrait pas être autrement, si serin par cette satisfaction totale de n'être que ce qu'ils sont.