Shine On You Crazy Diamond, c'est simple, c'est le titre musical qui m'a le plus bouleversé dans ma (courte) vie. Avant d'avoir écouté Shine On, j'étais dans la parfaite ignorance de ce qu'était la musique en elle même. Vous voyez quoi, j'étais "mainstream". Néanmoins je commençais à vouloir voir ailleurs puisque par l'enchainement des évènements, je me suis retrouvé à écouter des titres cultes tels que... Pink Floyd !
Première écoute de Shine On : c'était en fond sonore sur une playlist automatique. Je n'ai rien compris à ce qui m'était arrivé, j'ai cru avoir affaire à plusieurs titres assemblées les uns après les autres. Parfois je regardais le curseur de l'album (car oui j'écoutais en fait l'album entier) et... il m'était incapable de savoir si j'écoutais toujours Shine On (dont j'ignorais l'existence) ou un autre titre. Bref, ce fut une écoute désintéressée (pas moins agréable) mais paradoxalement une révélation interne auquel je n'avais certainement pas pensé à ce moment même.
Viens ensuite la seconde écoute et là ça y est je commence à me rendre compte de l'immensité de la bête, je m'intéresse donc de beaucoup plus près à Pink Floyd et même au rock progressif !
Bon, trois mois plus tard (aujourd'hui), il est incontestable que Shine On m'a changé, et m'a fait passé d'un statut désintéressé voir divertis de la musique à un véritable attachement, quasi amour de sa complexité.
Cumulant une cinquantaine d'écoute depuis, je peut le certifier, sans remise en question de mes paroles : Shine On You Crazy Diamond, c'est tout simplement la perfection et la quintessence de Pink Floyd, de la prog et en fait de la musique, tout simplement.
Bon d'accord, je n'ai pas écouté toutes les musiques qu'il peut exister en ce bas monde, mais un morceau qui te marque à te point, peut-être considéré légitimement comme ton titre préféré.
Alors que le titre s'ouvre sur une longue partie lente et onirique, enchainé par son fameux "Syd Barett theme" et David Gilmour, le dieu de la guitare en action. Tout s'accélère par la suite, alors que Shine On nous a déjà emporté. La partie 3 empêche tout retour en arrière et nous oblige littéralement désormais à écouter le morceau en entier sans le couper. Le moment qui me fait toujours chavirer est la partie 4 et son couplet à la sincérité déconcertante et surtout SURTOUT ces quelques notes à la guitare entre les deux "parties" de couplets. D'une durée d'environ 15 seconde ce moment (commençant à 9min45) me coupe absolument le souffle à chaque écoute et me fait rentrer dans un état second, je ne vous cache pas qu'il m'est impossible de rester immobile durant ce court instant que je considère comme être l'apogée du titre, en fait même de la carrière de Pink Floyd.
Bon la suite est toute aussi folle et monstrueuse, notamment la partie 6 qui est la plus explosive et puissante. Comme si on en avais pas eu assez (j'en ai jamais assez personnellement), le couplet de la partie 4 se réinvite à la fête pour finir de convaincre une bonne fois pour toutes que oui, Shine On You Crazy Diamond est LE chef d'oeuvre incontournable, d'un point de vue tout à fait subjectif, la meilleure pièce musicale de tout les temps, et qui, je pense, aura du mal à se faire détrôner.
Enfin, Shine On effectue sa longue descente dans les parties 8 et 9, un moment de conclusion intime et exceptionnel, bien après l'explosion des parties 4/5 et 6/7.
La version Live (notamment de Pulse) est également une expérience à vivre, j'aurais donné mon âme pour assister à ce concert tiens... (comment ça je n'étais pas né ?)
En somme, ce sont près de 25min de confessions, de symbiose et de complicité avec la musique. Il y a eu un avant et un après avoir écouté Shine On, c'est incontestable. Sinon je ne serais pas là à écrire cette critique, ni même à être sur Sens Critique et encore moins à avoir découvert d'autres pépites de la prog tels que King Crimson et le deuxième meilleur morceau de l'histoire (toujours subjectif) qu'est Starless.
Bref, merci à Shine On You Crazy Diamond d'exister ET de me faire exister.