En cette époque culturelle bénie des années 70 sort le 7e album studio de Captain Beefheart que voici intitulé : "Unconditionaly Guaranteed" (1974).
Comme bien souvent, le passage des sixties à la décennie suivante détermine une envolée dans le parcours musical d'un(e) artiste. La pâle imitation d'un genre, la jeunesse, le désordre et le potentiel des débuts migre vers la maîtrise d'un cadre où s'opère la technique acquise, la composition réfléchie des arrangements, l'assurance de son interprète et la cohérence insufflée à chaque album.
Je ne sais pas ce qu'il en est de 1968 à 1974 pour notre cher ami Captain, mais ses débuts ne sont que les fondations agitées à un futur prometteur. Si vous en avez la curiosité, faites un bon dans le temps pour rendre compte en principe d'une prouesse que vous ne regretterez pas d'avoir découverte.
Ding, ding! "Unconditionaly Guaranteed" (1974) est le numéro gagnant, et se glisse parmi les 10 morceaux une (TRÈS) GRANDE OEUVRE. Au-delà de la pièce maîtresse d'un album ou d'un coup de cœur personnel, "This Is The Day" est à Captain Beefheart ce que "Old Man" est à Neil Young ou "With a Little Help From My Friends" est à Joe Cocker.
Difficile de convaincre à coup sûr, Sir Beefheart n'est pas une référence chez les plus grands alors que cet excellent cru le fait entrer discrètement dans l'Histoire.
L'origine de cette plongée dans le #bluesrock ? Le roman "Breath" de l'australien Tim Winton entre mes mains cite l'artiste en question. Incontestablement, la littérature est un chemin supplémentaire au cinéma et aux séries télévisées pour parfaire sa culture musicale.
PS: L'atypique et pas si atypique "Happy Love Song" à la moitié de l'album, ouvre un nouvel axe quelque peu en avance sur son temps (80s). Un certain Van Morrison en est un adepte de la discipline.