Highway to Heaven

La dernière corde de la guitare de Dadou finit de résonner, passant ainsi un dernier coup de karcher sur mes oreilles qui avaient été durement éprouvées au cours de la journée, entre cette horreur de Tchikita qui passait à la radio, et les trois beurettes qui écoutaient du Gradur devant la fac, il fallait un truc puissant pour nettoyer tout ça.

L'extrait d'un enregistrement de radio auquel on comprend pas grand chose puis la guitare commence avec 4 accords, 4 accords tout ce qu'il y a de plus simplistes, mais 4 accords légendaires, reconnaissables parmi 1000, qui te propulsent dans un rêve dont tu sortiras 5 minutes plus tard, l'esprit à jamais chamboulé par l'expérience unique que te proposent les Pink Floyd. Parce que pendant ces 5 minutes il y a ce diable de Gilmour qui t'attrape par les couilles dès qu'il l'ouvre :

So you think you can tell

Jamais sa voix n'aura été aussi pure, aussi envoûtante que dans Wish you were here, sachant donner à chaque syllabe la force dont elle a besoin pour te faire frissonner jusqu'au sphincter, elle atteint des sommets dans la partie finale quand le David change de rythme pour te balancer un :

Wish you were here

final dans un dernier souffle, laissant la place à une instrumentale de pur génie, mixant mélodies acoustiques et synthétiques, qui te prend par la main et te guide paisiblement vers la sortie du paradis.

Did you exchange a walk on part in a war, for a lead role in a cage ?

Les paroles ne sont pas seulement un hommage à Syd Barette, qui avait quitté le groupe à cause de problèmes de drogue, et peuvent être interprétées de multiples manières, mais peu importe l'angle de vision que l'on adopte, l'intelligence dans l'écriture et la beauté des mots employés ne peuvent laisser indifférent.

We're just two lost souls swimming in a fish fowl