Cette musique c'est moi, tout simplement.
Du physique du mec du clip en passant par ses vêtements jusqu'à la couleur jaune, cette couleur qui est la seule chose à laquelle je me rattache, mon âme fluctuant beaucoup trop entre les objets de la vie.
Je n'ai qu'une ile de sable jaune à laquelle m'accrocher lorsque la tempête explose plus que d'habitude, il ne me reste plus qu'une teinte à mon cœur qui brille à travers ces eaux si sombres, qui de toute façon, quand elles se calment , ne renferment rien que du vide, mon simple reflet d'épuisement à leur surface.
Mais revenons à cette musique, je suis actuellement sans repères dans les étendues de mon âme, du coup je vais avoir besoin de matière pour parler de mon lien avec cette musique, aller simplement chercher des éclats en elle pour m'orienter dans mes déserts aquatiques.
Plongeons jeune aventurier !
C'est l'histoire d'un jeune adulte qui voulut rester un enfant toute sa vie, ou, au moins... un peu plus longtemps. On peut trouver ca peu original et touchant, ressentir beaucoup de pitié en ne voyant que de la faiblesse exprimée voire même un coté pathologique inconscient, mais Kamiyama sans sort bien pour dégager le pertinence du pathos, il ne s'y approchera même pas.
Yellow a été piégé par sa curiosité infantile, sa volonté de voir si c'était possible de rester dans cet état plus longtemps, ne pas assumer les responsabilités de la vie. De ce fait il a brisé ses relations qui commençaient à ne plus accepter ce comportement égoiste pendant que lui fêtait son anniversaire de tous les jours avec un gâteau sans saveur de l'effort, il danse maintenant avec des poupées en bois comme substitut, celles-ci étant obligé de suivre son rythme et en étant capable par leur endurance.
Il se rappelle ses souvenirs avec son amour d'enfance, ceux qui restent les plus clairs à l'esprit même du vieillard le plus mourant ; le premier coup de foudre qui est venu frapper la terre mère pour cacher toute sa surface à nos yeux d'une simple flammèche qui a allumé la volonté en nous : "la vie.... c'est plus que ca, il y a des choses à contempler, mais aussi à découvrir, l'avenir n'est pas un livre ouvert, c'est la plus belle des femmes à séduire, tu trouveras le moyen de te l'approprier en parcourant le monde".
Dans le placard, ils ne sont que tous les deux, le monde s'éteint, il n'y a que la chaleur de leurs corps ; elle n'est plus que sensations, lui appartient car plus personne ne peut la percevoir : les gens s'endorment, mais aussi se réveillent, il en est bien conscient, et c'est mieux pour tout le monde, surtout pour les autres qui ne doivent plus le supporter.
Il aimerait quand même qu'on ne l'abandonne pas, que l'on soit indulgent, quoi qu'il fasse : tellement médiocre qu'il préférerait que les autres s'aveuglent au lieu de voir son absurdité, y apercevoir plutôt un mystère égayant qu'une incohérence ridicule.
Malheureusement, les jouets ont déjà été rangé, il ne lui reste plus que son innocence à laquelle il ne peut que s'accrocher.
Il ne peut se débarrasser de toute l'affection qui l'animait, sinon ca serait une table rase de toute sa perception de toutes les choses qui l'avait en conscience : il n'a jamais chercher à grandir en se trouvant une personnalité, mais à maintenir ses illusions qui laissait simplement percevoir ses contours, une coquille vide étincelante.
Sa vie est médiocre, probablement dans le noir sans énergie, il aimerait que l'été revienne lui apporter de la lumière et de l'espoir, de celui qui excitait ses envies de dérobade de l'école.
Il se répète constamment, comme une incantation qu'il invoque pour s'évader de lui-même, si les oiseaux chantent constamment c'est peut-être parce qu'ils sont les plus libres.
Il s'est fait tué par son erreur, s'est laissé attiré, se plaignant de la sournoiserie de cette entité alors qu'il ne s'agissait que de sa faiblesse cultivée depuis toujours, celle-ci utilisant les moyens qu'il avait lui-même développé. Rien ne sortira de tout ca, il fait quand même semblant de jouir de cette situation devant les autres, normalement il le devrait selon l'inconscient collectif.
Il attend dans le placard que les choses changent, ca se fera inévitablement par la force de l'inertie. Continuant à rechercher son mérite, il va jusqu'au fond de lui-même, cherchant la seconde main qui lui fera s'élever de lui-même : avec une nouvelle vue les flammes réchauffantes paraitront plutôt comme des charbons ardent et la soleil comme éclaircissant. Tout est opaque dans les ténèbres, tout est flou dans la lumière : les eaux sombres et pleines, les eaux claires et vides.
Dans tous les cas, le jaune doit disparaitre, quitter l'ilot enflammé, peu importe les effets, et se confronter aux lumières des villes des hommes.
Il se répète ca sans cesse pour que ca arrive bel et bien.
Mais cela n'arrivera jamais, son souhait ne peut se réaliser dans la configuration de son esprit, finissant par s'effondrer, diverger de lui-même, se désengager de ses espérances : pas de salut pour ceux qui n'ont jamais vécu.
Et pourtant... dans le néant... il désire encore cette chaleur de soi-même : "cette affection est trop grande pour être jetée, écorchant cette précieuse mémoire", chaque été c'est pareil, la lumière et la sensation de liberté se font plus forte, il est obligé de croire qu'il s'évadera un jour de cette prison immense et labyrinthique qu'il s'est construite depuis le tout début.
Merci de m'avoir écouté.
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