Que ce soit pour créer une société supérieure, éduquer ou divertir, tout le monde semble à s'accorder que de faire s'affronter des enfants est toujours synonyme de bons moments.
L'histoire :
Dans 3%, tous les ans, tous les jeunes de 20 ans du ghetto du coin (visiblement seul endroit encore peuplé sur Terre) sont appelés pour une sélection où seuls 3% d'entre eux seront amenés à intégrer une société supérieure sur une île inconnue. Un scénario visiblement dans le courant des oeuvres citées dans le titre et qui fonctionne plutôt correctement même si le rythme s'essouffle un peu les premiers épisodes passés.
La fin de la saison est d'ailleurs assez décevante. Ceux ayant intégré la cause réussissant magiquement toutes les épreuves, sans qu'aucun organisateur ne soit troublé par exemple par la cicatrice béante de Michele ou par l'oreille de Rafael. Et les gentils sont gentils mais dégoutés du système et vont rejoindre la cause.
Les protagonistes :
- Des participants aux personnalités affirmées et peu originales (l'idéaliste, le cynique prêt à tout, le "candidat idéal", la rebelle et le gentil handicapé)
- L'organisateur qui a des problèmes
- Des références à une organisation rebelle "La cause" qui est particulièrement absente et sans charisme aucun dont les seuls faits d'armes est de tricoter d'immondes plaids à se mettre sur la tête pour se cacher (alors que le ghetto est inondé de caméras à reconnaissance faciale mais les plaids magiques empêchent la reconnaissance) et grommelé sur cette vie trop injuste.
Les personnages ne sont donc franchement pas attachant, toujours absolument manichéens (le cynique prêt à tout est un connard du début jusque la fin, la rebelle est rebelle, l'handicapé gentil est gentil
et amoureux d'un amour pur et transi. Mais pas de bol, il est amoureux de l'idéaliste qui, fragile mais courageuse, est en fait un agent de la cause.
)
Le jeu des différents acteurs est particulièrement mauvais mais c'est pas trop grave, la nuance n'est pas l'atout majeur de la série de toute façon.
L'ambiance :
Le ghetto est pauvre, très pauvre. La société supérieure est riche, très riche, et vit dans un monde ultra futuriste. Le ghetto est sale, les autres sont propres et évoluent dans un environnement quasi-chirurgicale.
La nuance n'est donc pas à rechercher ici non plus. On sent la série à petit budget dans les décors. Un budget tellement petit que l'on n'aperçoit jamais l'Offshore (l'île de l'élite).
Conclusion
J'ai mis 7 à cette série car j'aime ce type de scénarios et que les premiers épisodes se consomment vite. On sent toutefois le soufflé retomber dans les trois derniers épisodes, laissant présager une saison deux molle et décevante.