Quand les problèmes d’ado prennent un jet privé et des lunettes de soleil

90210 Beverly Hills : Nouvelle génération, c’est un peu comme un cocktail de plage sur la Côte Ouest, avec une ombrelle kitsch, une dose de drama adolescent XXL, et une vue imprenable sur des villas où les problèmes de riches font presque oublier que les factures d’électricité existent. Tu pensais que Beverly Hills des années 90 était déjà bien rempli de tensions amoureuses et de drames lycéens ? Eh bien, tiens-toi prêt, car cette nouvelle version débarque avec des ados qui ont des problèmes d’adultes, des coups bas plus acérés qu’un talon Louboutin, et des dilemmes existentiels à base de luxe, glamour et triangles amoureux.

Le pitch ? Annie Wilson et son frère Dixon quittent leur petite ville tranquille pour débarquer dans le monde doré et superficiel de Beverly Hills, où tout le monde est beau, bronzé, et a plus de secrets que de followers sur Instagram (et on n’en est qu’en 2009 !). Leurs parents ? Pas vraiment préparés à affronter cet océan de Botox et de scandales adolescents. Leurs nouveaux amis ? Plus toxiques que n'importe quelle relation de starlette hollywoodienne.

Dès le départ, la série fait tout pour nous rappeler qu’à Beverly Hills, la vie va à cent à l'heure. On a droit à des fêtes extravagantes, des voitures de luxe, des drames de lycée qui éclatent plus vite que des bulles de champagne, et une ribambelle de personnages qui semblent tous avoir des problèmes personnels d’une ampleur biblique. Annie, notre héroïne, est la gentille fille un peu perdue dans cet océan de superficialité, tandis que Dixon, son frère adopté, doit faire face aux complications raciales et à ses propres dilemmes d’intégration dans cette jungle dorée.

Le gros du drame tourne autour des classiques du genre : amours impossibles, jalousies venimeuses, trahisons entre BFF, et problèmes de famille dignes d'une télénovela. Le tout est bien sûr arrosé de paillettes et de coups de théâtre dignes des plus grands soap operas. Tu t'attaches rapidement à certains personnages, comme Silver, la rebelle qui essaie de s’affranchir de la perfection attendue à Beverly Hills, ou encore Naomi, la reine des abeilles aussi manipulatrice que vulnérable. Ces deux-là apportent des moments aussi explosifs que touchants, entre crises d’identité et prises de conscience.

Visuellement, 90210 t'offre une version ultra-léchée de la vie californienne : soleil omniprésent, tenues à la pointe de la mode (du moins pour l'époque), et un défilé constant de lieux de rêve, du lycée à des villas somptueuses où même les salons ont l'air d'avoir été conçus pour des shootings photo. Chaque épisode est une invitation à plonger dans un monde où l'apparence compte plus que tout, mais où, paradoxalement, les plus grandes batailles se jouent à l'intérieur des personnages.

Cependant, malgré tout son charme et son glamour, la série souffre parfois de son propre excès. On est bombardé d’intrigues qui semblent parfois se répéter ou se complexifier inutilement. Entre les histoires d'amour qui se croisent et se recroisent (à croire que Beverly Hills n'a que 10 habitants), les rivalités qui dégénèrent en disputes théâtrales, et les drames qui semblent tomber du ciel comme des météorites, tu finis par te dire : "Tout ça, juste pour une rupture ? Vraiment ?"

Et pourtant, c’est ce tourbillon de surenchère émotionnelle qui fait aussi le charme de 90210. On est là pour le spectacle, pour les scènes où tout semble sur le point d'exploser à tout moment, et pour ces moments où les personnages se retrouvent face à des choix moraux dignes d'un dilemme grec, mais en robe de soirée. La série se regarde comme un plaisir coupable, avec ses rebondissements improbables et ses personnages qui semblent coincés entre leurs propres aspirations et les attentes irréalistes de leur monde doré.

Au fil des saisons, certains arcs narratifs s'essoufflent, et les tentatives de rendre la série plus "adulte" tombent parfois à plat. On passe d’un high school drama à des intrigues plus sombres (affaires de drogue, tentatives de réinvention personnelle, etc.), mais le tout n'est pas toujours bien équilibré. Il y a une certaine frustration à voir les personnages constamment replonger dans les mêmes schémas toxiques, mais, après tout, c'est ce qui fait le sel du genre.

En résumé, 90210 Beverly Hills : Nouvelle génération est une série qui coche toutes les cases du drama adolescent : glamour, amitiés brisées, romances compliquées, et rivalités à couper au couteau. Si tu aimes les intrigues où les enjeux semblent exagérés à l'extrême (et c'est ça qui est bon !), et où chaque épisode est un défilé de drames sous le soleil californien, alors installe-toi confortablement et laisse-toi emporter par ce tourbillon de luxe et de larmes. Parce qu'à Beverly Hills, les problèmes sont toujours plus brillants qu'ailleurs, même quand tout s’effondre à l’intérieur.