♫ Let’s fly fly fly ♫

Cultissime série animée tirée du manga éponyme créé par Arkira Toriyama, "Dragon Ball" a fait vibrer les cœurs de bon nombre de bambins durant les années 90. Avec son exploitation discrète de la légende du Roi-Singe, l'histoire est vite devenue beaucoup plus rocambolesque, rajoutant de nouvelles intrigues, de nouvelles aventures, de nouveaux personnages emblématiques, de nouveaux thèmes et décors.

Nous suivons donc les aventures du jeune Son Goku, enfant à la queue de singe reclus dans les montagnes, qui va faire la connaissance de Bulma, une adolescente aventurière partie à la recherche des 7 Boules de Cristal disséminées à travers le monde. Quiconque réussira à toutes les rassembler éveillera le dragon sacré qui pourra exhausser un vœu... De quiproquos en soif d'aventure, Son Goku va découvrir un monde inconnu peuplé de créatures étranges et souvent dangereuses, de personnages déjantés et d'épreuves toujours plus terribles.

Ne craignant pas la peur et encore moins le découragement, Goku va tout faire pour devenir le meilleur combattant du monde et ce avec une rapidité déconcertante. Des ennemis devenant des alliés, des personnes mi-homme mi-animaux, un univers mêlant à la fois le futuriste et ancien Japon, des attaques spéciales, des pouvoirs extraordinaires... Toriyama a su créer un monde unique, original et identifiable entre mille.

Trois grands arcs viennent constituer la série : la première recherche des Boules de Cristal, l'affrontement contre l'Armée du Ruban Rouge et le combat violent contre le démon Petit-Cœur. Le tout est entrecoupé de petites mésaventures exaltantes et bien sûr des fameux tournois d'arts martiaux. L'adaptation télévisuelle a bien entendu, par souci de rythme et de remplissage, étiré des séquences et parfois même rajouté des scènes inédites.

Ainsi, si quelques cases du manga devenant ici des épisodes entiers peuvent titiller nos nerfs, le résultat final demeure néanmoins à chaque fois satisfaisant grâce à une animation de qualité et des couleurs chatoyantes (rappelons que le manga était en noir et blanc), le tout ponctué par une musique mémorable et des gags drôles à souhait.

Dommage en revanche que le passage en France fut autant censuré, aussi bien sur les doublages écartant toute allusion sexuelle que sur les coupes de certaines scènes, la censure s'autorisant des faux-raccords frustrants déstabilisants. Ainsi, en faisant fi du massacre cocorico, rien ne viendra enlever le charme indémodable et fantastique de cette série enchanteresse qui a su bercé plusieurs générations..