"Le COVID-19 n'est pas le seul virus que la société coréenne doit affronter." C'est ainsi que débute la récap vidéo en anglais du Korea JoongAnd Daily, à propos d'un cas d'abus sexuel et d'exploitation sexuelle numérique arrivé en Corée du Sud entre décembre 2018 et mars 2020 concernant plus de 260 000 utilisateurs.
Extracurricular sortait un mois après ces révélations avec une résonance involontaire mais évidente. Un lycéen "modèle" rêve d'accéder à l'une des 3 prestigieuses universités coréennes (de leur acronyme SKY) et va être l'instigateur d'un réseau de prostitution afin de financer ses études. Sa vie et son activité se complique rapidement lorsque l'on commence à s'approcher de son secret, l'entrainant dans une spirale infernale d’événements.
Dans sa globalité, c'est plutôt bien foutu même si j'en ferais le reproche tout à fait personnel de tourner encore un peu trop sur un format adolescent récurrent chez Netflix. Cette série devrait notamment intéresser les viewers de 13 Reasons Why. Pour l'instant, Extracurricular ne se compose que de 10 épisodes de 50 minutes en moyenne, un format court rythmé avec une fin ouverte mais satisfaisante malgré une scène fortement prévisible.
les embrouilles dans des escaliers, on connait.
Netflix ne devrait pas (malheureusement à mon goût) se contenter de cette bonne saison.
Ce n'est pas obligatoirement un défaut mais j'ai personnellement trouvé que le sujet de la prostitution n'était pas traité de manière très "intellectuelle" et passionnante pour me développer une curiosité plus profonde sur le sujet. Finalement, son visionnage ne m'a même pas fait rebondir sur l'actualité coréenne.
En cause notamment les comportements des rôles secondaires comme les caïds de l'école qui m'ont un peu saoulé. Je préfère le traitement qu'il en est fait de ces rôles dans Beautiful World. Et ceux des quelques criminels adultes étaient également dans l'exagération. Ce n'est néanmoins pas si méchant car les premiers rôles occupent majoritairement notre champ visuel convenablement.
Pour finir sur l'OST qui est un plaisir régulier de découverte dans les dramas, celle d'Extracurricular est clairement en retrait mais elle fait l'honneur de mettre en lumière au meilleur moment Kim Sawol, mon artiste solo coréenne préférée.
Ah, une critique voisine vient de m'y faire penser : la série est effectivement facile d'accès pour un autre public que les fans de K-dramas. Il y'a pour ainsi dire aucun comportement social "traditionnel" et/ou "coréen" dans la série.