Je ne sais pas
Un titre qui va un peu expliquer pourquoi cette critique sera courte: j'ai fini cette série il y a trois jours et très honnêtement je ne sais toujours pas quoi en penser. Et comme ça peut trainer...
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le 6 juin 2017
45 j'aime
7
Quelqu'un pourrait traduire les idéogrammes?
Il y a deux types de notes sur IMDB : la majorité s'extasie devant la narration éclatée, le reste s'est emmerdé et n'a pas regardé au delà du premier. Des branleurs intellectuels de cultural studies et des déçus de la baston. Un vieux matou comme moi ne fait partie d'aucune de ces catégories, et contrairement aux amateurs de gnons, j'aurais préféré ne pas regarder au-delà du premier épisode (certes un peu soporifique si on le regarde en fin de nuit) pour une autre raison. En effet, ce dernier (le premier) ressemble à Lost Highway en passant par Mulholland Drive et Inception (bon d'ac, un film de Kubrick, un autre de Fincher et une série récente sur l'aliénation urbaine et le piratage informatique, mais c'est trop dévoiler), et les 7 suivants sont l'explication de texte qui fout tout en l'air.
Je hais un autre
Aléas de l'anamnèse? La répétition des scènes, notamment la rentabilisation des quelques effets spéciaux les plus spectaculaires, à défaut d'être originaux. D'ailleurs la plus répétée (énième pompage sur Poltergeist) constitue un indice sur la nature profonde du récit. Comme le dit David lors d'une (réelle? Oui...sic) conversation au bord du lac, « si tu peux échanger ton corps avec autrui, ça prouve l'existence de l'âme. » Lui-même n'est-il pas possédé par un esprit - en somme un démon...
Historique de ma relation à l'œuvre de Noah Hawley
J'ai vu Fargo 2, bien aimé, puis la saison 1. Avec Billy Bob dans le rôle du diable tentateur, qui vient justifier comment monsieur tout-le-monde sombre dans le crime.
Dans Legion, on a un deus ex machina, un ange congelé (exilé dans le plan astral) qui apparaît dans les rêves des gentils pour les extirper de leur collective prison mentale. Il déchoira par la suite. Les aléas de l'incarnation.
PK Dick était néoplatonicien!
Ah au final ce n'était que ça ces histoires de mondes virtuels? Rendu schizo par les drogues qui lui avaient permis de suivre un rythme de production soutenu, Dick en fin de vie croyait habiter dans la Rome antique masquée derrière les apparences de XXe siècle. En somme il opérait un retour aux sources du dualisme chrétien, qui oppose le monde faux du visible et la vérité/réalité du monde des idées pures et de l'âme.
Si, comme le personnage du film Dark City, un individu peut transformer la réalité à sa guise, il ne reste plus de place pour la folie ; puisqu'il n'y a plus rien à opposer à sa vision du monde, ni matérialité ni intersubjectivité (le point de vue des autres et le dialogue/la relation avec eux). On vit dans le délire solipsiste d'un démiurge (comme le gosse de la Twilight Zone – épisode it's a good life ).
Par ailleurs je viens de retomber sur un épisode de Dr Who, série tout sauf révolutionnaire, qui est au moins aussi déstabilisant que Legion - The Last Christmas. Perturbant Père Noel. Alors calmos la hype.
Les super héros ont décidément peu à voir avec les dieux de l'Olympe.
pros : exhume des bijoux de la pop alternative des années 80 (road to nowhere, hyperactive)
bonne idée de faire de Malicia (ah non c'est pas elle qui chantait dans les Pink Flamingos non plus, mince) une haptophobe (j'ai cherché le mot)
jolie mise en scène du 1er épisode
Utilisation judicieuse de la forêt canadienne
Aubrey & Jemaine
court passage dansé plus charmant que plan-séquence de 2h de LalaLand
cons : tout se passe dans les 1er et 8e épisodes
ça manque de confusion après le 1er, fausse promesse d'audace avortée
je crois pas en l'âme, en fin de compte la télépathie c'est un truc de curetons
Créée
le 25 avr. 2017
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