Ze mentaliste

The Mentalist est la 3247ème série basée sur le concept "une équipe de flics qui résout des enquêtes mais c'est pas comme les autres séries parce qu'un des personnages est spécial", spécial pouvant signifier c'est un chien, un ex-criminel, un enfant, un medium, un handicapé, un p'tit génie, un vampire, un robot, un alien, un nain, un sandwich au tofu, un fantôme, une poule, un lascar, un connard, un top-model, des jumeaux, un chef étoilé, un texas ranger ou que sais-je encore, le top étant le cumul de qualités, genre une mega-bonnasse spécialiste en explosifs et en piratage informatique qui sait lire dans les pensées.

Ici, Patrick Jane est un mentaliste : en très grossièrement résumé, c'est un magicien qui utilise un tas de méthodes basées sur l'observation et la psychologie pour simuler des pouvoirs psychiques. Suite à l'assassinat de sa femme et de sa fille par un serial-killer (Red John), il s'engage comme consultant auprès des forces de l'ordre pour pouvoir se venger.

Pourquoi j'aime bien cette série ?
- parce que le mentalisme est quand même un truc qui me fascine depuis longtemps, je comprends même pas que ça puisse laisser indifférent
- parce que l'acteur principal est parfait dans ce personnage, sorte de Colombo charmeur, facétieux et infaillible au sourire inamovible
- parce que quand elle veut bien, la série est capable de sortir un peu des sentiers battus. Je pense au héros qui explique très sincèrement à la police qu'il ne les aide pas mais qu'il se sert d'eux ; qu'il n'est motivé par aucune gentillesse ou noble sentiment de justice, mais uniquement par son désir de vengeance violente. Ou encore quand il dit ce qui ne dit pas dans ce genre de série : "Comment vous faisiez sans moi pour résoudre une enquête ? Comment vous ferez après ?"
- parce que l'idée d'un serial-killer leader d'un influent réseau de fanatiques est sympa

Bon ça a l'air cool tout ça, alors pourquoi en fait c'est pas si génial ?
- parce que le mentalisme est une discipline qui impressionne sur scène, beaucoup moins dans une fiction TV ou on peut écrire de toute façon tout ce qu'on veut et pousser le truc au-delà de l'exagération
- parce que les personnages secondaires sont d'une fadeur insupportable
- parce que pour 10 à 20% d'épisodes réellement consacrés à Red John, et généralement très bons, tout le reste est du stand-alone à base d'enquêtes pas toujours bien écrites et un chouïa répétitives (les flics pataugent comme les cons qu'ils sont, Jane monte un coup et dévoile le coupable)

Une série qui aurait pu être vraiment très bien, mais qui navigue plutôt dans le très sympathique, avec une alternance de grosses périodes creuses et de pics d'excellence.