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Saison 1

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Le soleil se lève à l’Est

S1 E1 Le soleil se lève à l’Est

Saviez-vous que dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal, des travailleurs construisaient des bateaux, des trains et des sous-marins ? L’Est de la ville, au début du 20ème siècle, est un symbole du progrès industriel. Les ouvriers sont attirés par l’abondance de travail. Des Canadien français créent des entreprises et affichent leur réussite. Cette bourgeoisie fonde une ville indépendante, Maisonneuve. Le conseil municipal embellit la cité avec la construction de quatre édifices dont le magnifique marché Maisonneuve. Deux visionnaires, Oscar et Marius Dufresne, sont au cœur de l’aventure du quartier. Riches propriétaires d’une manufacture de chaussures, ils vivent ensemble, avec leurs familles, au Château Dufresne. Leur demeure existe encore face au Stade olympique. Ce documentaire mets en scène l’histoire des Dufresne ainsi que celle des ouvriers qui les entourent. Âgé de 87 ans, Bernard Pépin, ancien travailleur des ateliers Angus, nous raconte la vie modeste mais dynamique des gens de son quartier. Il manifeste sa détresse face à la déroute de l’Est à l’aube de la mondialisation dans les années 70. Une tragédie sociale se dessine mais Bernard et des centaines d’autres bénévoles réagissent avec la création de groupes communautaires.Au lieu d’accepter la résignation, ils font preuve de solidarité.

La Main... et les autres

S1 E2 La Main... et les autres

La Main a été le refuge de grandes vagues d’immigration. Première rue tracée à travers l’île de Montréal, elle est la frontière classique entre les anglophones et francophones. C’est ici le long de cette frontière que les autres vont chercher leur espace. Nous racontons l’histoire des Italiens, des Juifs et des Chinois qui constituent l’altérité, la première rencontre du Canada français avec le reste du monde au-delà des îles britanniques. Chacun de ces groupes nous a apporté des valeurs culturelles mais ils ont été blessés par des évènements tels que l’imposition de la taxe d’entrée envers les Chinois ou l’internement de l’élite italienne pendant la Seconde Guerre mondiale. La Main est le boulevard de tous les possibles car elle échappe aux normes présentes dans le reste de la ville. C’est le lieu de naissance du cinéma au Canada et la rue des spectacles osés. C’est aussi le lieu choisi par les Canadiens français pour établir le Monument-National où le théâtre québécois est né. L’acteur et dramaturge Gratien Gélinas y jouera le fameux Fridolin. La Main est un lieu de passage car les immigrants finissent par la quitter. Mais elle reste pour eux, comme pour tous les Montréalais, un lieu de rassemblement, le berceau de leur mémoire.

Le fleuve et son île

S1 E3 Le fleuve et son île

Jean Belisle: «Il n'y avait pas de route quand mes ancêtres sont arrivés ici, la seule route qu'il y avait c'était le Fleuve» 3e volet de la série fraîchement accouché : Le Fleuve et son île. Narré par Marie Tifo, intensément soutenu par la musique de Daniel Scott, le film raconte l’histoire de Montréal par le biais de sa mère nourricière : le Fleuve Saint-Laurent. Condensé en une heure, le film nous fait presque voir la ville émerger des eaux. C’est par le Saint-Laurent qu’arrivent Jeanne Mance et Maisonneuve, c’est à quelques pas du fleuve que ceux-ci construisent le Fort Ville Marie. Puis, c’est par le Saint-Laurent que des milliers de futurs Montréalais arrivent d’Europe. Le marchand de bière et entrepreneur John Molson, finance et collabore activement au développement d’une technologie révolutionnaire : le bateau à vapeur. Son histoire nous est racontée par Gilles Laporte (Molson et le Québec, 2009) ainsi que par l’expert en archéologie naval, Jean Bélisle. Tous deux ils nous amènent découvrir une des épaves de Molson, le Lady Sherbrooke. « Dû à Molson, en quelques heures on pouvait faire Montréal-Québec. Le marché des ports s'est développé, le tourisme, les restaurants, les hôtels, les théâtres, le commerce!» confirme Belisle. Le Fleuve et son île raconte aussi l’histoire du plus grand photographe canadien du 19ème siècle, celle de l’immigrant écossais William Notman. Celui-ci capte à l’aide de sa technique au collodion humide, les moments de la construction du pont Victoria. Ce dernier est à l’époque le premier à enjamber le fleuve Saint-Laurent. Nous mettons en scène l’acte même de la photographie à l’époque de William Notman : Glenn Bydwell, Montréalais, applique aujourd’hui encore la technique photographique d’il y a 150 ans. La richesse de Montréal était autrefois basée sur ses liens privilégiés avec l’Angleterre. Quand ce pays s’unit, en 1973, au marché commun européen, Montréal doit se réinventer. Est-elle destinée à devenir un centre régional? Peut-ell

Autour de la montagne

S1 E4 Autour de la montagne

C’est le 4e volet Autour de la montagne qui raconte la montée de toute une organisation urbaine en pleine croissance, au sein des flancs du Mont-Royal. Un jeu de miroir se met en place, on pourrait même parler d’un tango autour de la montagne, entre deux sociétés dominantes mais bien distinctes. « Deux solitudes” comme l’évoque un romancier anglophone. À chacun, donc, ses institutions: Côté sud, les anglophones de Montréal construisent l’université McGill, côté nord, les francophones répliquent en construisant l’Université de Montréal. Si les anglophones bâtissent l’Hôpital General ainsi que le Royal Victoria, les francophones construisent à leur tour L’Hôpital Sainte-Justine suite aux nombreuses inondations qui menacent en grande partie la santé des enfants. Autour de la montagne c’est aussi l’histoire d’une vision, celle particulièrement de William Law Olmsted, premier grand urbaniste américain et bâtisseur du Central Park à New York. Les citoyens de Montréal réclament leur « Central Park ». Olmsted dessine ainsi le Parc du Mont-Royal, inauguré le 24 mai 1876. Notre film témoigne bien d’un Mont-Royal non seulement comme poumon écologique de la ville, mais surtout en tant qu’espace culturel, dû aux institutions mères qui y seront fondées. Comme explique l’urbaniste Jean-Claude Marsan, interviewé par le cinéaste Paul Carvalho dans ce film : «On va l’utiliser comme mise en valeur de pouvoir, pouvoir monarchique, pouvoir étatique, pouvoir religieux, parce que c’est un lieu qui est visible et ça rend les gens effectivement conscients de l’importance du lieu. Alors le Mont-Royal c’est ça en définitive dans l’sens que l’attachement qu’on a pour ça, c’est le même attachement qu’ont dû avoir les Grecs pour euh l’Acropole »

Centre-ville : l'âge des lumières

S1 E5 Centre-ville : l'âge des lumières

Nous entamons la production du cinquième et dernier volet de notre série documentaire sur l'histoire de Montréal intitulé Centre-ville. En l'espace de quelques décennies, la ville se voit transformée par la disparition d'une partie de son architecture. En 1958, le plan d'ensemble pour la construction de la première tour montréalaise est présenté par Gordon et Zeckenforf : Henry N. Cobb, travaillant pour la firme Leoh Ming Pei, dessine la Tour Ville-Marie. Parallèlement à ce déploiement urbain, une jeune femme est poursuivie en justice par l'Église pour ses frénésies sexuelles. Cet événement illustre bien l'éclatement des valeurs catholiques de l'époque : Lili St-Cyr, strip-teaseuse américaine appelée “déesse de la jungle” offre des moments inoubliables à son public montréalais du Théâtre Gayety, se présentant toute nue dans une baignoire, et dansant avec un grand perroquet. C’est Al Palmer, journaliste sportif respecté de la scène montréalaise, aussi chroniqueur des nuits montréalaises, qui sera l’heureux élu de l’effeuilleuse. 1952 : au même endroit, 84 rue Sainte-Catherine, le Théâtre du Nouveau-Monde ouvre ses portes. Ce n’est plus Lili St-Cyr sur qui le rideau s'ouvre, mais Janine Sutto, dans l’Avare de Molière. Centre-ville raconte l’histoire de Montréal en pleine affirmation : celle du quartier gai, celles des femmes, et celle de son ouverture sur la modernité.