"Make a contract with me !"
Déconstruction totale du Magical Girl, Madoka Magica corrompt tout aussi brillamment les conventions propres à son genre que l’innocence de ses jeunes héroïnes, dans une fresque toute aussi tragique qu’artistique. La réalisation s’appuie notamment sur une photographie et des visuels splendides, une forte symbolique, ainsi qu’une identité graphique recherchée, jouant sur le N&B et des univers au macabre épuré où s’entremêlent Tim Burton et Dali. Le doublage et les musiques, magnifiques, ne sont pas en reste, s’accordant parfaitement aux personnages et au récit, à l’image de son génial thème de fin sonnant le glas. Outre sa dimension esthétique, la série se distingue en effet de par son scénario faustien. Sombre, bien rythmée et comportant son lot de rebondissements, son propos lui confère même une certaine portée psychologique et philosophique, la sublimant presque pour le meilleur.
=> Dans les commentaires suivant cette critique, j'ai procédé à des analyses de certains passages reflétant les qualités de la série. Elles contiennent du spoil, mais si vous avez déjà vu Madoka, je ne peux que vous inviter à les lire en tant que prolongement direct de cette critique :)