Drink Ring Light...

Et voici venue la série TV pour profiter du phénomène Ringu, initiée comme vous le savez par le roman de Koji Suzuki (roman qui appartient au cycle I de Ringu) et popularisé par chez nous via le formidable Ringu de Hideo Nakata.

Pour faire court dans tout ce Ring-bazar (téléfilm, trilogie officielle, séquelle "effacée", remake Coréen, série basée sur la séquelle "effacée" -fallait oser le faire, ça!- deuxième téléfilm, reboot en 3D de sinistre mémoire, séquelle du reboot en 3D, manga, jeux... et je n'inclus volontairement pas, les remake U.S, car ils sont hors-zone Asiatique, donc hors-compétition), cette série prend le maquis et s'autorise à grappiller un peu partout: le roman bien sûr, mais aussi la première adaptation de 1995 et évidemment le film de Nakata.

C'est donc un étonnant patchwork/synthèse de l'histoire de Sadako, agrémentée de nouvelles trouvailles scénaristiques et de ré-arrangement au niveau des personnages.

Asakawa (journaliste masculin dans le bouquin, idem dans la version 95 puis féminin dans le Nakata et de nouveau masculin dans cette série, vous suivez?), assiste à la mort étrange d'un motard -élément repris tel quel du Ring 95 (soit R95, mais en plus soft) , il apprend un peu plus tard la mort de sa nièce Tomoko (même cause, soit une crise cardiaque).
Il se rend alors au domicile de son frère et assiste à la cérémonie funèbre avec son fils.
Celui-ci se lève et reste au pied de l'escalier qui mène à la chambre de sa tante Tomoko (plan en contre-plongée emprunté directement au Ring 98 -soit R98-) et monte.
Son père le retrouve donc là-haut et tombe sur une carte de membre d'un centre de vacance.

Il se rend donc sur place -comme dans le bouquin, R95 et R98- et trouve fatalement la vidéo maudite.
Cette vidéo ( à noter une nouvelle version de cette vidéo, qui n'a rien à voir avec celle de R95 et R98..) une fois vu, il lui reste 13 jours avant de mourir (contre 7 jours dans le bouquin, R95 et R98).

Nous retrouvons aussi Ryuji Takayama mais sous une forme un peu différente: cette fois-ci, ce personnage est un jeune homme clairvoyant ayant pignon sur rue (particularité à peine esquissée dans le R98).

Forcement, comme c'est une série, il faut bien rallonger les intrigues.
Dont acte.
C'est plus palpitant qu'un Derrick, mais point trop n'en faut!

La narration prends son temps (et un peu du notre aussi) mais l'épisode 2 nous révèle la vraie teneur de la vidéo maudite (lorsque j'ai vu cette version de la VHS maudite dans le premier épisode , je me suis écriée :"OMG!!! What the hell is that..?")

L'épisode 2 m'a quand même rassuré sur ce point...
Il faut attendre la toute fin de l'épisode 6 pour que le personnage de Sadako soit mentionné...

Quand je vous dis que la série prends tout son temps!

Avant cela, il faut se farcir un tas de sous-intrigues peu intéressantes, mettant en scène un Ryuji tordu et la recherche en labo, sur ce nouveau virus...

Après tout, les showrunners de cette déclinaison télé du Ringu originel ont fait ce qu'ils ont pu pour meubler les 45 minutes de chaque épisode.

En résumé, ni totalement honteux, ni foncièrement réussi, ce Ringu TV apporte sa petite contribution à l'édifice...

Liens vers mes autres critiques concernant l'univers de Ringu:

La première adaptation de Ringu (1995):
http://www.senscritique.com/film/Ring_Kanzenban/critique/95992954

La préquelle du Ringu 98 (2000)
http://www.senscritique.com/film/Ring_0/critique/86015715

Ringu (1998)
http://www.senscritique.com/film/Ring/critique/85672955

La suite "occultée" du Ringu 98 (1998 aussi)
http://www.senscritique.com/film/Double_Helice/critique/95971651

Ringu 2 (1998 aussi!)
http://www.senscritique.com/film/Ring_2/critique/86015713

Le remake Coréen (1999)
http://www.senscritique.com/film/The_Ring_Virus/critique/96220879

Le reboot en 3D de...ben de tout et de rien, sauf Sadako (2012)
http://www.senscritique.com/film/Sadako_3D/critique/96002349

La séquelle du reboot en 3D (2013)
http://www.senscritique.com/film/Sadako_3D_2/critique/96172301

A suivre, une série dérivée de la séquelle "occultée", en attendant le film qui fait peur à l'avance, Sadako VS Kayako (versus de Ringu et Ju-On)...