Il y avait un lapin ?
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le 28 déc. 2018
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Bunny Girl Senpaï (pour faire cours) fait parti de ces animés que j'ai failli arrêter en cours de route.
J'en avais entendu une très bonne critique dans le podcast Loljapon et je voulais essayer. Au vue des trois premiers épisodes difficile à dire si c'était du lard ou du cochon : un lycéen japonais qui vit seul avec une petite soeur (très dans le délire de la petite soeur kawaï) cherche à aider une ancienne actrice de film et camarade de lycée, atteint d'une "malédiction de l'adolescence" (ou syndrome de la puberté) qui fait que plus personne ne la voit, même si elle est habillée en Bunny Girl (d'où le titre.)
Personnellement je me disais qu'il y avait dans cette série un petit quelque chose d'intéressant (en plus d'une direction artistique particulièrement jolie par endroit) mais ma copine avait du mal avec le caractère des personnages : Mai (la bunny girl) étant un peu trop proche du stéréotype de la Tsundere et Sakuta, le protagoniste a un côté trop blasé. Bref, pas d'attachement.
Du coup, on est passé sur We Never Learn et au bout de 4 épisodes, j'ai eu grave envie de revenir à Bunny Girl Senpaï (notamment à cause du Ecchi trop présent dans We Never Learn) qui après visionnage de l'intégralité ne tombe pas dans les travers usuel de ce genre d'animés.
L'animé est un peu structuré en 5 arcs de 2 ou 3 épisodes chacun (correspondant aux light novels dont ils sont tirés.) Chacun d'entre eux est consacré à une fille que Sakuta connait et qui est atteinte d'un des fameux "syndrôme de l'adolescence" : le premier arc est consacrée à Mei qui devient "transparente" puis on va avoir de l'inversion d'identité, des boucles temporelles (ouiiii) et tout ce genre de choses surnaturelles.
Ainsi, même si ça parle d'un protagoniste garçon au milieu de filles, on est absolument pas dans un animé harem ou pseudo-harem : le héros est amoureux de Mei, et lui fait savoir très vite. Celle-ci se détache très vite du côté Tsundere pour devenir un personnage complet et leur relation, même emprunt de vacheries de temps en temps.
Car OUI, on VOIT ENFIN l'évolution d'un couple dans un animé. Certes, ça ne va pas très très loin (ils s'embrassent à peine) mais la romance est ailleurs que dans le "quelle fille le protagoniste va t-il choisir ?" D'ailleurs, à plusieurs moment l'animé pourrait partir dans le "holalala, il y a un quiproquo entre Sakuta et Mei qui donne l'impression qu'il a dragué une autre fille" mais non : celle-ci a une relation de confiance avec lui qui fait qu'elle préfère demander des explications voire qu'elle l'encourage dans certaines de ses actions. (Notamment dans le second arc.)
Bon, je mens un peu, le cliché est utilisé tel quel durant un épisode, mais le gag n'est pas tant dans la situation que par ce qu'il se superpose à un autre événement ce qui rend le truc original. En fait, dans l'ensemble, soit les personnages flirtent avec les clichés soient ils finissent par prendre de la profondeur.
Et je m'aperçois que le côté un peu "apathique" de Sakuta devient une force. On a tellement l'habitude des émotions hyper exagérées, qu'au final, le retour un peu terre à terre donne du poid aux histoires.
Car la série parle parfois avec justesse des problèmes des lycéens japonais, notamment tout le côté "rumeur et harcélement" où un individu qui sort de la norme est puni socialement. Sakuta est une sorte de paria dans son lycée auquel il est interdit de parler sous peine de ne plus être populaire. Tomoe est dragué par l'un des membres de l'équipe de basket et bien qu'elle ne l'aime pas, elle ne veut pas que ça se sache car le simple fait que quelqu'un la convoite pourrait la faire passer pour une salope. On a aussi la petite soeur de Sakuta qui a développé une forme d'agoraphobie suite aux menaces de morts que certaines collégiennes lui ont envoyées et qui tente pas à pas d'en guérir. (Attention épisodes super touchant.)
Et puis le côté "Rom-com matiné de situations surnaturelles" ça m'a rappelé un peu La mélancolie d'Aruhi Suzumyia (of course) mais surtout la série des années 90 Max et Compagnie (Orange Road) même s'il faut l'avouer la quasi-intégralité de celle-ci tourne autour d'un triangle amoureux sans se renouveler. J'y retrouve ce côté un peu nostalgique, un peu "coucher de soleil" qui découlait de cet animé et m'avait marqué étant enfant, j'ai jamais vraiment sû d'où ça venait. (Et je pense que je serais déçu si j'en revisionnais des épisodes.)
Et puis on a... enfin... un PUTAIN D'ANIME qui ne se PASSE PAS à Tokyo !! Ca fait vraiment du bien de voir une autre ville en l'occurence Fujisawa. Notamment sa plage qui est un élément récurrent de la série (et de l'ending.)
Après, tout n'est pas parfait non plus : il y a des moments où la relation Mei / Sakuta piétine et il y a une paresse dans le chara-design (certaines filles ont exactement le même visage mais dotées une coiffure et une couleur de cheveux et d'yeux différentes) Et j'avais quand même une réserve sur la fin de l'animé.. Certes, ouf, ça ne finit par un status quo, mais il y a tout une intrigue qui n'est pas résolu à la fin de l'anime...
... ha, mais je viens d'apprendre en qu'en fait, c'est NORMAL : il y a un film conclusif qui sort au cinéma. (Et sorti il y a même 8 jours au Japon après que j'eusse écrit ce papier.) Ok, j'espère une traduction en France et une sortie en streaming un de ces jours.
EDIT : C'est fait depuis novembre dernier. Et le film conclusif est bon.
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Créée
le 24 juin 2019
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