Alors, on va tout de suite parler de l'éléphant qui se trouve dans la pièce : Oui, Gravity Falls est la réponse de Disney à des dessins animés comme Steven Universe, Adventure Time, voire My Little Pony ou Bob L'Eponge. Ces dessins animés censé cibler à la base les enfants tout en intéressant une frange d'adulte geeks, capable de relayer leur enthousiasme sur le net, de générer tout un fandom et, au passage, d'acheter des goodies par centaine (argument non négligeable.)
Et donc, Disney a été assez malin pour embaucher quelqu'un qui fait quelque chose d'assez éloigné de ce que faisait la compagnie jusqu'à présent : Alex Hirsch, à peine trentenaire, avec un trait plus proche de la bd, rondouillard et des personnages atypiques. Et pas mal de prises de risques qui s'avèrent payant : un humour flirtant avec le politiquement incorrect, des scènes flirtant avec le programme pour adolescent et la volonté de faire une série au scénario consistant qui se boucle en deux saisons.
J'ai immédiatement accroché à Gravity Falls par son univers très couillon, son côté "mystery show" qui échappe parfois aux stéréotypes du genre, sa thématique sur l'arrivée dans le monde de l'adolescence et surtout ses personnages. OK. Mabel VOLE le show, elle a un côté "Pinky Pie" qui assume son côté girly et son hyperactivité. Autour d'elle, les personnages sont suffisamment bien plantés ou suffisamment drôle pour que la série reste attirante. Quant à la formule, la première saison est un ensemble de stand-alone avec quelques éléments léger qui évoluent, et la seconde suit une trame narrative ultra intéressante (impossible de décrocher devant les quatre derniers épisodes.)
Bref, Gravity Falls est une réussite. J'ai, certes, un chouya plus de préférence pour Adventure Time, dans la même catégorie, mais ça reste du haut niveau. Et j'en attend beaucoup d'Alex Hirsh pour le futur.