Nommé dans la catégorie Best Drama au "56th Baeksang Arts Awards" parmi une triste sélection, je me suis décidé à regarder When The Camellia Blooms en quelques semaines. Le dernier espoir d'un coup de coeur sur cette liste résidait en ce drama.
Sur le ton de la comédie dramatique et romantique, When The Camellia Blooms raconte la vie et les déboires de Dong Baek. Elle s'efforce de vivre sa vie de la meilleure façon possible malgré les regards du voisinage la condamnant d'être une fille abandonnée et une mère célibataire. Propriétaire d'un bar miteux "Camellia", elle s'attire néanmoins la sympathie de la gente masculine qui vient régulièrement y faire un tour.
Le policier Hwang Yong Sik joué par Kang Ha-Neul (qui joue dans Misaeng et que je n'avais pas reconnu!) est l'un de ceux qui tombera sous le charme de cette femme. J'ai adoré l'humour de ce personnage inébranlable et de sa drôle façon de s'exprimer. Il est continuellement enthousiaste, bavard, attentionné et impulsif (voir la vidéo Why we loved Kang Ha-neul in When the Camellia Blooms). Il a d'ailleurs remporté le prix de Best Actor. Lorsque ces deux-là se tournent autour, surtout dans la première partie du drama, ce sont pour moi clairement les moments les plus agréables.
D'un procédé habile sur les fins d'épisodes, l'intérêt est régulièrement relancé par l'insertion d'une trame autour d'un tueur en série qui s'inscrit progressivement dans l'Histoire de Dong Baek. L'OST qui accompagne ces dernières scènes est extrêmement efficace. Le thriller prend plus d'ampleur sur la seconde partie de la série. Mais dans la continuité du caractère et de la voix douce et hésitante de Dong Baek, ce n'est jamais la folle agitation émotionnelle ou cérébrale. Avec 20 épisodes d'une même faible intensité, c'est quelque chose qui peut être reproché à When The Camellia Blooms.
Vous verrez d'autres seconds rôles prendre une place significative dans l'Histoire à propos de divers drames humains et de la vie, comme avec l'ex-mari ou la mère qui l'avait abandonné. Ils n'ont pas aussi bien retenu mon attention que l'unique salariée de Don Baek jouée par Son Dam Bi (première fois que je la croise). Elle explique elle-même assez bien les forces de ce rôle ici. Elle était nommée en Best Supporting Actress et aurait bien mérité la récompense.
Enfin, je suis bien obligé de terminer cette critique par un avertissement pour les abonnés Netflix. Le sous-titrage français est irrespectueux envers l'oeuvre. On en a l'habitude. Une expression régulièrement utilisée ou même présente correctement dans le titre de l'épisode peut finir traduite n'importe comment. La traduction automatique par Google est parfois meilleure : "I finally went down to 49kg" devient "j'avais perdu 49kg" par exemple. Un doute impossible à dissiper se créé à la lecture des sous-titres et gâche en partie l'expérience. Je recommande de regarder en VOSTENG dans la mesure du possible.