Après le succès de la série "Batman", les studios Marvel décident eux aussi de mettre en images un de leurs comics et cette fois-ci de manière travaillée, leurs précédentes tentatives de séries animées dans les années 80 étant des semi-échecs. Ce sont donc les X-Men qui bénéficient d'un traitement de faveur et qui vont passionner les fans de la BD à travers cinq saisons complètes et surprenantes...
Après un pilote avorté (l'excellent "Pryde of the X-Men", au ton et au look sensiblement différents), la série commence sur les chapeaux de roues en mettant en avant le personnage de Jubilee faisant la rencontre fortuite de ses confrères mutants. S'en suivra une série d'aventures palpitantes qui, fait inédit chez un dessin animé américain, ont une ligne directive, créant ainsi progressivement de véritables arcs scénaristiques, comme le comics. Au programme donc : des personnages par centaines dont les Sentinelles, Mister Sinistre, Omega Red, les Morlocks et bien entendu la Confrérie des Mauvais Mutants mais aussi l'adaptation de plusieurs grands arcs du comics original comme "Futur Antérieur", "l'Ère d'Apocalypse" et même "la Saga du Phénix".
De plus, des personnages alors récemment créés pour le comics (Jubilee, Gambit, Bishop sans oublier des guest stars de prestige comme Deadpool, Blink et Feral) sont intégrés au récit en tant que personnages principaux pendant que l'on découvre les origines de Malicia, Serval ou encore Tornade, ici mis en place autant avec fidélité que d'une manière parfois quelque peu bâclée. L'animation est quant à elle malheureusement inégale d'un épisode à l'autre ("Pryde of the X-Men" était beaucoup plus soigné) et certains dialogues sont vraiment bas de gamme, accentués par un doublage français ridicule où plusieurs doubleurs s'occupent simultanément de différents personnages comme Patrick Poivey qui double pas moins de huit personnages aux rôles variés .Mais ne boudons pas notre plaisir, voir les X-Men dans un dessin animé rythmé et passionnant, visuellement coloré mais très sombre dans son histoire progressive, ce n'est pas tous les jours que l'on voit ça.