A korean Odyssey - A Korean Odyssey -- 화유기
Une jolie réinterprétation fantastico-romantique du roman chinois Journey to the west de Su Cheng'en, dont je vous parle en fin de chronique ;)
Alors de quoi ça parle ?
Jin Sun-Mi est une petite fille solitaire qui traîne depuis sa naissance une sordide malédiction : les humains la fuient de peur de mourir à ses côtés et les esprits ne cessent de la tourmenter. Alors qu'elle se fait harceler par un fantôme, l'esprit Woo Hwi-Chul lui porte secours et lui propose un contrat en retour : en échange de son parapluie censé éloigner les esprits, elle doit pénétrer dans une curieuse demeure où seule une humaine peut entrer et lui rapporter un éventail bien particulier. Sur place, elle fait la connaissance d'un deuxième esprit, Son O-Gong prisonnier de la demeure, qui jure en échange de sa libération, de la protéger jusqu'à sa mort à la simple évocation de son nom. Mais trop innocente pour voir leurs ruses, elle se fait berner par les deux monstres : Son O-Gong efface son nom de sa jeune mémoire afin qu'elle ne puisse jamais l'appeler et Woo Hwi-Chul l'abandonne à la punition des Dieux pour avoir libérer Son O-Gong : désormais, elle sera Sam Jang, un être dont le sang a une odeur si attractive et une puissance si forte, que les montres ne rêvent que de la dévorer.
Par le hasard de la vie, alors qu'elle est devenue une référence dans l'achat immobilier hanté, Sun-Mi fait de nouveau la rencontre des deux monstres.
Commençons par le commencement et le gros points fort de ce drama : les personnages déjantico-charmants et animal.
Son O-Gong (lee Seung-Gi) est le roi singe, arrogant, autoproclamé "le roi sage égale au paradis", un sourire charmeur et irrésistible, et une tendance à porter sur les nerfs de tout le monde. Irrésistible je vous dis. Un rôle qui va comme un gant à l'acteur qui joue avec un naturel désarmant (et un sourire craquant) la divinité déchue et simiesque qui ne souhaite qu''une chose : dévorer la pauvre Sam Jang afin de posséder une puissance inégalée. Fainéant, il squatte chez Woo Hwi-Chul et se retrouve bien souvent à cause de son impulsivité piégé par ses propres pièges, ainsi, alors qu'il a effacé son nom de la mémoire de Jin Seon-Mi enfant, il va être obligé de la lui rendre afin de se libérer.
Et puis, l'amour va se gentiment se mêler de lui lisser le caractère.
Woo Hwi-Chul, sous l'apparence d'un PDG d'une entreprise de divertissement est un taureau, puissant, colérique, charismatique, star d'une émission de chant (genre the voice) qui rêve d'accéder au rang de divinité afin de sauver son ancien amour de sa malédiction. Pour se faire, il doit collecter des points en capturant des esprits et il ne va hésiter du pouvoir attractif de Sam Jang pour réussir au mieux sa mission.
KP est dans le monde des humains une star de Kpop, petit porcinet choupinou à souhait au coeur tendre, qui tombe amoureux d'une adorable zombie et va tout faire pour l'empêcher de pourrir.
On pourrait rajouter à cette longue liste, la secretaire chienne, le CEO d'un grand groupe de téléphonie qu'on ne nommera pas qui préfère à préfère à la direction de son entreprise faire le ménage et la cuisine (Jang Gwang), la mystérieuse marchande de bazar et son petit fils (le rappeur One) qui passe son temps à lui piquer du fric et le dragon de Jade, un poulpe qui envahit le corps d''une chanteuse et tombe amoureux du porcinet.
Vous l'aurez compris, on est dans du drôle, du cartoonesque, avec des regards et réflexions qui nous sont parfois directement adressés (j'aime bien ce genre d'interaction personnage/spectateurs), le tout parfaitement équilibré par le caractère doux et posé de la jolie Jin Seon-Mi et celui incrédule de son assistant qui a bien du mal à comprendre les agissements de sa patronne et les interprète à sa sauce.
Agrémenté d'un bon scénario d'amour interdit, un peu répétitif parfois, de décors sublimes, d'une lutte du bien contre le mal avec des personnages flirtant des deux côtés qui apportent un côté très humain aux monstres, et des méchants qui ne sont pas forcément ceux que l'on croit, d'une OST encore une fois fabuleuse et d'une fin cohérente avec le fil conducteur de la série, le drama a largement de quoi séduire. Malgré il faut bien le noter, des effets spéciaux et des scènes de fight qui ne tiennent pas du tout la route (il faudra supporter les effets des deux derniers épisodes).
Les lieux ? Avant de se balader au Pocheon Art Valley, qui contient dans son lac toute la lie humaine, on pourra aller au Café Munhwa Gonggam Sujeong à Busan, et au le Jajjangmyeon Musée 짜장면박물관 à Incheon.
la musique ? la musique ? du pep's avec Let Me Out de W NU EST, de l'amour avec When i saw you de de Bumkey et de l'élan avec 니가 나라면 If You Were Me de 지민 JIMIN, 유나 YuNa (AOA)
conte chinois : La Pérégrination vers l'Ouest est un roman de Wu Cheng'en. Il est aussi connu en français sous d'autres titres : « Le Voyage en Occident », « Le Singe pèlerin », « Le Roi-Singe » ou bien encore « Journey to the West » dans les pays anglophones. Ces différents titres sont surtout dus à son héros principal, un singe immortel.
Dans ce roman fantastique, le moine rencontre toute une série de monstres prêts à le dévorer pour obtenir l'immortalité car sa chair pure donnerait dit-on 10 000 années de vie à qui la mangerait. Il est aidé par des divinités qui tiennent à protéger son voyage périlleux. Shì Jiā Móu Ní le Bouddha historique, lui envoie la Bodhisattva Guan Yin, la Grande Miséricordieuse, qui lui adjoint pour sa part quatre protecteurs : un singe immortel, , « Grand Saint Égal du Ciel », plus connu sous le nom de Sūn Wù Kōng , un dragon, Lóngwáng Sānjūn , un cochon Zhū Bā Jiè , qui ne pense qu'à manger et à fonder une famille et enfin Shā Hé Shàng « Moine des Sables », aussi prénommé Wù Jìng qui ne pense lui qu'à devenir meilleur.
Ces quatre personnages fantastiques ont pour mission de protéger le moine Sān Zàng ; il s'agit pour Sūn Wù Kōng de s'assagir et de réaliser son potentiel, et pour les deux autres d'effacer les conséquences de leurs erreurs passées qui les ont transformés en Yāo Guài Démons. Cette mission leur permettra de racheter leurs fautes passées, d'être pardonnés par le Ciel et de devenir à leur tour des Bouddhas ou des Saints du bouddhisme.