Léon a besoin d’argent au plus vite aussi il loue une partie de son appartement. Tiffany vient de rompre avec son petit copain et a besoin de trouver un logement pas cher à Londres. Les voilà à cohabiter dans le même appartement mais pas aux mêmes horaires ! Léon a toute la journée, Tiffany toute la nuit. Et le mieux, c’est qu’ils ne se croisent jamais ! D’ailleurs, ils ne se sont jamais rencontrés…
Soyons honnête, je n’ai regardé au départ la série que pour voir Jessica Brown Findlay, une de mes actrices préférées… mais on s’y prend vite au jeu. Notamment parce que les personnages (secondaires, principalement) sont très attachants et l’histoire est assez sympathique à suivre. On fond pour le couple Léon-Tiffany et on apprécie les divers rebondissements de l’histoire, notamment parce que cette dernière est bien construite. Le hic ? C’est quand même très cliché.
Tiffany est forcément une jeune femme bourrée de complexes et de principes (à la con) qui exaspère son monde avec son égocentrisme (pardon, ses problèmes de couple, parce que, évidemment, elle ne cherche que le grand amour) tandis que Léon, l’homme, est plus décomplexé, plus simple, voire, soyons honnête, est décrit comme radicalement et fondamentalement à l’opposé de notre héroïne (en témoigne l’intrigue autour des briques de lait). C’est assez frustrant parce que c’est un cliché de la comédie romantique qui me sort par les narines : la nana hystérique qui essaie à tout prix à correspondre aux critères sociaux de son genre et le mec simple mais au fort caractère quand il faut (mais pas trop non plus parce que vous comprenez, il laisse madame prendre toutes les décisions). Ça m’énerve parce que je n’arrive jamais à pleinement m’investir dans ce genre de personnages qui deviennent rapidement des connards imbus d’eux-mêmes.
Le pire est que la mini-série (et probablement le livre dont c’est adapté) a l’air d’en avoir conscience et essaie d’être un peu méta, notamment quand Maia dit qu’elle se croirait être la meilleure amie de l’héroïne dans un film indépendant…
Mais le pire du pire, ce sont probablement les conjoints des protagonistes le long de la série. Si Justin est un tel connard que c’est un plaisir de le voir se faire ainsi jeter à la fin, Kay est à mon son sens un de ces personnages injustement antagonisés pour faire avancer l’histoire. Oubliant injustement la situation complexe qu’elle doit accepter bon gré, mal gré de son copain, elle devient petit à petit jalouse, égoïste, égocentrée avant de tout bonnement sortir à Léon qu’elle ne comprend pas qu’il s’acharne ainsi à aider son frère, alors que c’est évident qu’il est coupable (juste, pour contexte, à ce moment de l’histoire, on n’a toutes les preuves de l’innocence de Richie, rien ne nous indique qu’il y est un semblant de pistes solides le concernant, donc évidemment, on se retrouve dans la situation où on trouve Kay particulièrement vache !)… Elle disparaît ensuite bien sagement et un spectateur peu avisé passera ensuite les vingt prochaines années à la conspuer avant de voir le début d’une réhabilitation.
Donc un bon petit plaisir de mini-série, mais je ne sais pas si l’histoire d’amour vaut vraiment le temps perdu au visionnage… au moins, les personnages ne sont pas d’une toxicité sans nom (comme dans *After* ou *Cinquante Nuances de Grey*)…
PS : le coup de « on ne s’est jamais rencontrés avant la location » est quelque peu suspect. Comment ont-ils créé les clauses de contrat et signé le-dit contrat ?