Abstract : L'art du design
7.5
Abstract : L'art du design

Émission TV Netflix (2017)

Voir la série

Abstract: the art of design nous présente huit professionnels tous regroupés sous la grande bannière du design. Ils sont (dans l'ordre): illustrateur, photographe, designer graphique, scénographe, designer industriel (chaussure), architecte d'intérieur, designer industriel (automobile) et architecte.


Étant étudiant en design industriel, je me suis dit que c'était un super bon plan pour comprendre un peu comment travaillent ces grosses pointures du design.
Le premier épisode avec Christoph Niemann, illustrateur Allemand, est intéressant et on est rapidement absorbé par sa manière de travailler et son esprit curieux. Alors forcément j'en ai cherché un autre: bingo, Morgan Neville, architecte, boom, encore un truc intéressant (si on met de côté l’ego démesuré du gars...)! A ce moment je me suis dit que j'étais tombé sur la poule aux œufs d'or avec cette série!


Puis premier bémol, j'ai regardé l'épisode sur Ilse Crawford, architecte d'intérieur, qu'ils appellent constamment décoratrice d'intérieur. Passons, je ne suis peut être juste pas dans l'esprit de l'activité, puis il est régulier de ne pas aimer le travail d'un créateur.


A ce moment ça me grattouillait trop. Je suis allé regarder ce que les industriels faisaient, en commençant par Tinker Hatfield, célébrissime créateur des chaussures Jordans entre autre. L'histoire de la basket moderne m'a étonnamment intéressé mais en parallèle on nous présente un monde avec des grosse caisses, des stars qui sont super potes avec le mec qui fait leurs pompes en dessinant du bout des doigts sur des A3. En dehors des choix de création désastreux sur un plan écologique, la manière de travailler de Tinker Hatfield est celle d'un homme privilégié et qui a été formé comme architecte dans les années 70 et n'est adapté que sur un plan visuel.
On retrouve cette vision à l'américaine du design industriel et de la recherche visuelle pure avec Ralph Gilles, chez Chrysler. On admettra malgré tout que celui ci se rapproche bien plus de qui se fait vraiment en 2017 si on est conscient des enjeux.


Dans Abstract: the art of design, on effleure seulement les sujets abordés, on montre le glamour, on y montre la réussite et bien trop souvent on y montre des orgueils démesurés. Bien évidement, Netflix ne pouvait pas plonger trop profondément, c'est une série qui vise une le grand publique mais nous parler plus de leur quotidien (le vrai, pas les visites de Michael Jordan et les voyages à l'autre bout de la planète) et surtout de leurs inspirations et questionnements seraient plus intéressant.
Malgré tout, la série n'est pas à jeter, l'étrangeté de la création et de la recherche visuelle se sentent dans le premier épisode amis aussi avec Platon, photographe et Paula Scher, designer graphique.

antalog
6
Écrit par

Créée

le 18 juin 2017

Critique lue 1.7K fois

7 j'aime

antalog

Écrit par

Critique lue 1.7K fois

7

D'autres avis sur Abstract : L'art du design

Abstract : L'art du design
Héraès
2

Le fascisme de la vanité

Après 28mn de souffrance, j'arrête. Dès les premiers instants, la masturbation intellectuelle qui se dégage du docu est dérangeante, mais après une combinaison de propos vides et prétentieux, je n'en...

le 9 avr. 2017

7 j'aime

11

Abstract : L'art du design
Icarion75
5

Pour rappeler l'importance de la création artistique, malgré quelques ratages

Après un premier épisode totalement grisant pour ma part, la série s'avère juste intéressante et me semble seulement effleurer les sujets qu'elle traite. Certes on y voit le parcours de grands...

le 13 mars 2017

3 j'aime

Du même critique

Le Flûtiste invisible
antalog
7

Critique de Le Flûtiste invisible par antalog

Le flutiste invisible était mon premier livre de Philippe Labro. J'ai découvert son style, ses descriptions dosées, suffisantes pour nous immerger sans nous noyer et sa juste manière de faire...

le 17 juin 2017

1 j'aime