Aftermath
4.1
Aftermath

Série SyFy (2016)

Quand l’Apocalypse fait plus rire que trembler

Aftermath, c’est un peu comme si quelqu’un avait décidé de mélanger toutes les catastrophes possibles et imaginables — tremblements de terre, éruptions volcaniques, tempêtes solaires, démons, zombies, extraterrestres (pourquoi pas ?) — et qu’ils avaient oublié de donner un sens à tout ce chaos. Imagine un buffet apocalyptique où chaque plat est un désastre, mais où rien n’est vraiment mangeable. Bienvenue dans un monde où même l'apocalypse semble avoir perdu son mode d’emploi.


L’histoire suit la famille Copeland, qui tente de survivre à la fin du monde, sauf que ce monde ne sait pas trop comment finir. Chaque épisode te balance une nouvelle menace, comme si les scénaristes avaient un calendrier de catastrophes à respecter. Un jour, ils sont attaqués par des esprits démoniaques ; le lendemain, c’est une tempête géomagnétique ; et le jour d’après, bah… des trucs encore plus fous. Tu t’attends presque à voir des licornes en colère débarquer à un moment tellement tout ça devient n’importe quoi.


Le problème avec Aftermath, c’est qu’au lieu de te tenir en haleine avec un vrai suspense ou des personnages auxquels tu t'attaches, la série te fait te demander constamment : "Mais qu’est-ce qui se passe, exactement ?" La famille Copeland, menée par Josh (James Tupper) et Karen (Anne Heche), essaie tant bien que mal de rester stoïque face à l’apocalypse, mais même eux semblent perdus dans cet univers chaotique où tout peut arriver... et souvent n’importe quoi. Leurs réactions face aux catastrophes sont aussi étranges que les catastrophes elles-mêmes : tu as parfois l’impression qu’ils réagissent à l’apparition d’un démon comme s’ils venaient de renverser leur café.


Les effets spéciaux, parlons-en. Si tu t’attendais à des scènes apocalyptiques à la hauteur de Mad Max ou The Walking Dead, tu risques de déchanter. Les monstres semblent parfois tout droit sortis d’un jeu vidéo des années 90, et les catastrophes naturelles ont un goût de CGI pas très bien cuit. Quand les personnages fuient une tempête ou affrontent une créature surnaturelle, tu as plus envie de rire que de trembler, tant tout ça semble bâclé. C’est comme si même la fin du monde avait un budget limité.


Quant à l’intrigue, elle part dans toutes les directions à la fois. Il y a tellement d’éléments jetés au visage du spectateur que tu te retrouves à ne plus vraiment savoir ce que la série essaie de raconter. Est-ce une série sur la survie en milieu apocalyptique ? Une enquête surnaturelle ? Un drame familial ? Les scénaristes semblent eux-mêmes hésiter, et du coup, tout devient un gros micmac d’idées mal développées. Chaque épisode te donne l’impression d’être devant une roue de la fortune des catastrophes : "Qu’allons-nous affronter aujourd’hui ? Des zombies ? Des météorites ? Oh, une invasion d’oiseaux enflammés ! Super !"


Les personnages, quant à eux, manquent cruellement de profondeur. Au lieu de s’attacher aux Copeland et de trembler pour eux, tu te surprends à espérer que l’un d’eux soit enfin emporté par une de ces catastrophes pour pimenter un peu les choses. Karen, censée être la maman badass, passe son temps à tirer sur tout ce qui bouge, mais sans réelle stratégie, tandis que Josh, le père professeur, essaie de donner un semblant de science à tout ce bazar. Mais franchement, même lui semble avoir jeté l’éponge face à l’absurdité ambiante.


En résumé, Aftermath est une tentative apocalyptique qui finit par s’auto-détruire sous le poids de ses propres ambitions. Entre les catastrophes qui s’enchaînent sans aucune cohérence, des effets spéciaux douteux, et des personnages qui semblent aussi perdus que le spectateur, la série est plus une comédie involontaire qu’un véritable thriller de survie. Si tu cherches un show pour te faire frissonner ou réfléchir à la fin du monde, passe ton chemin. Mais si tu veux te marrer devant un apocalyptique navet où même les scénaristes semblent avoir jeté l’éponge, Aftermath pourrait te divertir… à condition que tu sois prêt à affronter le chaos, et pas de la manière prévue.

CinephageAiguise
3

Créée

le 21 oct. 2024

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