Alerte à Malibu par ArmelleOlga

Ayant découvert cette série sur TF1 au début des années 2000, je ne peux pas dire que ce fut un sacrée claque, non. Mais ce générique ! À la fois mythique car typique des séries américaines de ce genre-ci et atypique par cette mise au ralenti, que tout le monde connait si bien, lorsque Pamela Anderson court en maillot rouge sur la plage…

Je parle bien évidemment de Baywatch, alias Alerte à Malibu ! Créée en 1989 par Micheal Berk, Douglas Schwartz et Gregory J. Bonann, réalisateurs de séries télévisées. Alerte à Malibu comporte 11 saisons et a marqué la génération 90 ! Ce fut la série télévisée la plus regardée au monde avec plus d’un milliard de téléspectateurs par semaine.

La visionner au premier degré n’est pas une chose simple à surmonter, l’intérêt de voir un épisode ne vient pas de la vacuité des dialogues, du peu d’originalité des scénarios et des écervelés en maillot de bain rouge. Mais bien de ce ralenti, selon mon point de vue. C’est au cours de celui-ci que tout le stress monte. Coure-t-elle assez vite ? Va-t-elle le sauver ? Va-t-il mourir ? Nombre étaient les questions qu’un spectateur pouvait se poser lors de ce ralenti. Puis, celui-ci permettant également de mettre en avant le côté athlétique de ces acteurs et leur plastique siliconée. Nombreux sont les adolescents regardant honteusement cette série du dimanche, rêvant de se blottir dans les bras de Pamela ou de Mitch. Hein ? Hein ?

Dans la catégorie drame/action sur sens critique, cette série incarne parfaitement la désillusion et l’inexactitude de la réalité. C’est un monde dans lequel le culte du corps a une importance primordial, le reste n’ayant alors que peu d’intérêt.

Les premières images du générique nous présentent le soleil couchant sur la mer laissant apparaître le titre : BAYWATCH nous projetant alors une illumination puis plan large suivi de plan rapproché sur les jambes de jeunes filles courant en maillots échancrés sur la plage. Face à la caméra, les cheveux au vent, en riant. Vint alors 3 scènes de plages bondées près du poste de surveillance, dont l’une d’elles est de couleur jaunâtre (peut-être suite à un enivrement au Malibu). D’autres images de plages surpeuplées apparaissent à l’écran, suivi d’un zoom avant sur un sauveteur debout sur la plage puis, d’un hélicoptère des gardes côtes américaines et d’un bateau à moteur de la brigade des sauveteurs du comté de Los Angeles (L.A. County Beach Patrol). Retour sur des jeunes filles en maillots de bain, puis un homme musclé apparait alors, peau satinée, le regard droit, courant face à nous. Plan d’une seconde d’une petite vague puis, annonce des personnages de la série en découpage diagonale de l’écran. Entre chaque présentation, le paysage se distingue par la mer et les plages, à croire qu’il n’y a rien de plus intéressant que ces deux éléments. Malibu étant tout de même la capitale du surf, l’emplacement du Temple Hindou et la terre d’accueil de plusieurs célébrités, héhé.

La musique retombant alors sur un gros plan du … pivotant sur lui-même à l’aide de la main d’un secouriste. Durant la continuité du générique, une seule personne s’est exprimée, il s’agit d’Allison, jouée par Alexandra Paul. Lorsque celle-ci sort de l’eau en courant, seul un petit rire est perceptible.

Le générique de la saison 2 reste du même type, des images du premier se mêlent aux nouvelles. Le culte du corps étant mis dorénavant beaucoup plus en avant.

La musique peut faire penser, avec ces premières notes, à la musique d’Angelis dans Les chariots de feu de Hugh Hudson, mais le désenchantement est tel un rocher tombant sur son pied, la musique extra diégétique typique des séries américaines : « I’m always here » et « Current of love » de David Hasselhoff, une mignonne petite scarification des oreilles… Ah ce Mitch Buchannon !

Aller boude pas ! Remate là !