4ème saison d'American Horror Story, celle -ci fait partie des plus malsaine et paradoxalement celle avec les personnages envers lesquels j'ai éprouvé le plus d'empathie.
Jouant sur les principaux axes du rejet, de la fierté d'être différent et de l'esprit de communauté chers à Ryan Murphy, on suit les mésaventures de ce cirque mené par une Jessica Lange toujours sublime.
Il est agréable de voir que la plupart des acteurs de la série sont d'authentiques "phénomènes de foire", et les autres (dont une bonne partie du cast de la saison précédentes et quelques guests appréciables) s'en sortent plutôt bien chacun dans leur rôle (mention particulière pour Sarah Paulson et sa double performance magnifiée par des FX d'excellente facture).
Cette saison est particulièrement gore, l'imagerie du cirque et de ses difformités jouant pour beaucoup dans le côté dérangeant des scènes violentes. C'est une des raisons pour lesquelles je regarde cette série, notamment donc je ne m'en plains pas.
Il est juste à déplorer qu'on ne sente pas de véritable fil conducteur dans l'histoire en elle-même, qui amène avec elle un certain lot de clichés mais qui en détourne d'autres avec plus ou moins d'habileté. J'ai parfois eu l'impression que le scénario s'écrivait d'un épisode à l'autre et l'hommage (sans doute sincère) au "Freaks" de Todd Browning est peut-être par moments un peu trop appuyé, ce qui fait qu'on a une impression de déjà-vu quand on connaît celui-ci.
Mais il y a quelques moments relativement touchants liés à certains personnages et globalement, l'histoire se laisse suivre.
Pour moi, elle est aisément dans le duo des deux saisons que j'ai préférées, avec la saison 2 (saison avec laquelle elle tisse un lien dans sa trame narrative, mais je ne vous en dis pas plus).